Résumé de la décision
La société Brico Dépôt a introduit un pourvoi en cassation contre un jugement du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne qui rejetait sa demande de décharge des rappels de taxe sur les surfaces commerciales des années 2010 et 2011. La décision du Conseil d'État a d'abord attribué la requête liée à l'année 2010 à la cour administrative d'appel de Nancy, soulignant que le Conseil d'État n'avait pas compétence sur cette question. Par ailleurs, le pourvoi concernant l'année 2011 a été déclaré irrecevable, jugé sans fondement, et donc non admis.
Arguments pertinents
1. Incompétence du Conseil d'État sur la taxe 2010 : Le Conseil d'État a convenu que "la requête a, en ce qui concerne l'année 2010, le caractère d'un appel," déclinant ainsi sa compétence sur ce litige. Ceci a été fondé sur l'article R. 811-1 du code de justice administrative, qui précise que les litiges relatifs à la taxe sur les surfaces commerciales des années antérieures à 2011 relèvent de la cour administrative d'appel.
2. Irrecevabilité du pourvoi concernant 2011 : Pour la taxe de l'année 2011, le Conseil a noté que "aucun des moyens" invoqués par Brico Dépôt n'était suffisant pour permettre l'admission du pourvoi. Les moyens se rapportaient principalement à des méconnaissances présumées de lois et principes constitutifs relevant de l'égalité et de l'application des réductions de taux.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 811-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que les litiges afférents à la taxe sur les surfaces commerciales pour les années antérieures à 2011 relèvent de la compétence des cours administratives d'appel, ce qui justifie la décision d'attribuer cette partie de la requête à la cour administrative d'appel de Nancy.
2. Article L. 822-1 du code de justice administrative : Selon cet article, "le pourvoi en cassation devant le Conseil d'État fait l'objet d'une procédure préalable d'admission," ce qui établit que le Conseil d'État doit examiner la recevabilité des recours sur la base de la solidité des arguments. La décision a précisé que "l'admission est refusée par décision juridictionnelle si le pourvoi est irrecevable ou n'est fondé sur aucun moyen sérieux."
3. Article L. 47 du livre des procédures fiscales : Le Conseil a mentionné que la vérification de la comptabilité pour l'année 2011 a été jugée régulière, considérant que le contrôle avait été effectué dans les délais. Cette décision souligne l'importance de respecter les normes procédurales lors de vérifications fiscales.
En somme, le Conseil d'État a conclu que les questions soulevées par Brico Dépôt ne permettaient pas l'admission de son pourvoi, tant sur le plan de la compétence que sur l'existence de moyens sérieux pour remettre en cause le jugement précédemment rendu.