Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. et Mme A... ont contesté une décision de la cour administrative d'appel de Paris qui avait rejeté leur demande de remise en cause de redressements fiscaux. Ils soutenaient que l'administration avait mal appliqué la loi en ce qui concerne l'avis sur l'examen de leur situation fiscale, ainsi que les qualifications des activités de leurs sociétés. Le Conseil d'État a finalement décidé de ne pas admettre leur pourvoi, considérant que les moyens soulevés n’étaient pas suffisants pour remettre en cause la décision de la cour administrative d'appel.
Arguments pertinents
1. Erreur de droit : M. et Mme A... affirmaient que la cour avait commis une erreur de droit en considérant que l'administration avait prouvé qu'ils avaient été régulièrement informés de l'engagement d'un examen contradictoire. Le Conseil d'État a rejeté cet argument, soulignant que les éléments de preuve présentés par l'administration étaient jugés suffisants.
2. Charge de la preuve : Le couple soutenait que la cour avait méconnu les règles régissant la charge de la preuve, en jugeant que les bénéfices pouvaient être qualifiés de revenus distribués sans une analyse approfondie des circonstances. Le Conseil d'État a considéré que cet argument ne fondait pas une admission du pourvoi.
3. Intention spéculative et activité de marchand de biens : Ils contestaient également le raisonnement selon lequel la cour avait satisfait aux critères exigeant une intention spéculative. Le Conseil d'État a estimé que la motivation de la cour avait une base suffisante, et que le fait de considérer la durée de détention des immeubles était un facteur pertinent.
Interprétations et citations légales
- Code de justice administrative - Article L. 822-1 : Cet article stipule que "Le pourvoi en cassation devant le Conseil d'État fait l'objet d'une procédure préalable d'admission. L'admission est refusée par décision juridictionnelle si le pourvoi est irrecevable ou n'est fondé sur aucun moyen sérieux." Cela établit la condition fondamentale que le Conseil d'État doit évaluer si les motifs présentés sont sérieux et étayés.
- Livre des procédures fiscales - Article L. 76 B : Les contestations de M. et Mme A... renvoient à la nécessité de prouver que l'administration a respecté ses obligations d'information. L'interprétation de la cour sur cette obligation était au cœur de leur contestation, mais le Conseil d'État a validé la décision initiale.
- Code général des impôts - Article 35 I 1° : Ce texte définit les critères pour déterminer une activité de marchand de biens. Le Conseil d'État semblait d'accord avec l’interprétation de la cour administrative d'appel, qui a estimé que la condition d'habitude était remplie, en inférant de l'activité globale des sociétés.
Ces éléments montrent que le Conseil d'État a maintenu une approche restrictive sur l'admission des pourvois, insistant sur la solidité des arguments présentés et le respect des procédures fiscales en vigueur.