Résumé de la décision
M. A... a créé un site internet d'actualités musicales en 2005, exploité initialement par sa mère sous le nom de "Charts in France". Devenu majeur, il a fondé la société Opémédia en 2007. En 2011, il a cédé le fonds de commerce d'Opémédia et a demandé à bénéficier d'une exonération de plus-value selon l'article 151 septies du code général des impôts, qui a été contestée par l'administration fiscale. Le tribunal administratif a d'abord donné raison à M. A..., mais la cour administrative d'appel de Bordeaux a annulé ce jugement, estimant que M. A... n'avait pas exercé l'activité à titre individuel pendant cinq ans. M. A... se pourvoit en cassation, mais la décision de la cour est confirmée.
Arguments pertinents
1. Condition d'exercice de l'activité : La cour a jugé que M. A... ne pouvait pas être considéré comme ayant exercé l'activité à titre individuel avant la création de la société Opémédia, car l'entreprise Charts in France était exploitée par sa mère. La cour a affirmé : "M. A... ne pouvait être regardé comme ayant exercé à titre individuel avant le 1er mars 2007".
2. Exonération de plus-value : La cour a conclu que M. A... ne remplissait pas la condition d'exercice de l'activité pendant au moins cinq ans, ce qui est nécessaire pour bénéficier de l'exonération prévue par l'article 151 septies du code général des impôts.
3. Interprétation de l'instruction administrative : La cour a également noté que l'instruction administrative citée par M. A... ne contenait pas d'interprétation de la loi fiscale pouvant être invoquée en sa faveur, soulignant que "l'instruction administrative ne contenait aucune interprétation de la loi fiscale dont le bénéfice pouvait être invoqué par M. A...".
Interprétations et citations légales
1. Article 151 septies du code général des impôts : Cet article stipule que les plus-values réalisées dans le cadre d'activités professionnelles sont exonérées sous certaines conditions, notamment que l'activité ait été exercée pendant au moins cinq ans. La cour a précisé que "le bénéfice de l'exonération qu'elles prévoient est, notamment, subordonné à la condition que le bien dont la cession a dégagé une plus-value ait été affecté à l'une des activités qu'elles visent et que celle-ci ait été exercée à titre individuel pendant une période de cinq ans précédant la cession".
2. Article L. 80 A du livre des procédures fiscales : Cet article permet de se référer à des interprétations administratives, mais la cour a jugé que l'instruction en question ne contenait pas d'interprétation applicable au cas de M. A..., ce qui a conduit à la conclusion que "la cour n'a, en tout état de cause, pas commis d'erreur de droit".
En somme, la décision confirme que M. A... n'a pas respecté les conditions nécessaires pour bénéficier de l'exonération de plus-value, en raison de l'absence d'exercice individuel de l'activité pendant la durée requise.