Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. A... a sollicité un crédit d'impôt au titre de l'acquisition d'une cuisinière à bois en 2007. L'administration fiscale a refusé ce bénéfice, arguant que ce n’était pas la même entreprise qui avait fourni et installé l'équipement. La cour administrative d'appel de Bordeaux a toutefois confirmé l'octroi de ce crédit d'impôt par le tribunal administratif de Toulouse. Le ministre des finances a alors formé un pourvoi en cassation contre cet arrêt, qui a été rejeté. La Cour a décidé que les conditions pour bénéficier du crédit d'impôt n'exigeaient pas que ce soit la même entreprise qui fournisse et installe l'équipement.
Arguments pertinents
1. Absence de condition d’entreprise unique : La décision souligne que les dispositions de l'article 200 quater du code général des impôts n’imposent pas que les travaux soient réalisés par une seule et même entreprise. La Cour indique que "le législateur n'a pas entendu subordonner le bénéfice du crédit d'impôt à la condition que ce soit la même entreprise qui fournisse et installe l'équipement".
2. Interprétation de la loi : La Cour juge que la lecture du texte ne présente pas de difficultés d'interprétation, rendant inutiles les travaux préparatoires pour expliquer la portée des dispositions.
3. Maintien de l'aide juridictionnelle : La décision mentionne que M. A... a obtenu l'aide juridictionnelle, ce qui autorise son avocat à demander à l'État de couvrir une partie de ses frais juridiques, conformément à l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Interprétations et citations légales
L'article pertinent s'applique ici :
- Code général des impôts - Article 200 quater : Cet article institue un crédit d'impôt sur le revenu pour les dépenses liées à des équipements de production d'énergie renouvelable. Les conditions impliquent que "le crédit d'impôt s'applique pour le calcul de l'impôt dû au titre de l'année du paiement de la dépense par le contribuable" et qu'il est "égal à 50 % du montant des équipements mentionnés".
La décision sur l'absence d'exigences concernant la société installatrice repose sur l'interprétation du texte de la loi. La Cour déclare qu'il n’y a pas d’indication législative stipulant que les travaux doivent être réalisés par la même entreprise, ce qui réfute les arguments administratifs.
En somme, les juges établissent une distinction claire entre les exigences techniques d'une installation et les prérogatives fiscales attachées au crédit d'impôt. Cette démarcation va influencer la façon dont les contribuables envisagent leurs investissements en matière d'équipement pour l’énergie renouvelable.