Résumé de la décision :
La décision porte sur le litige entre M. B... et l'administration fiscale concernant la détermination de la plus-value réalisée lors de la cession d'actions de la Société immobilière et climatique hyéroise par M. B... en 2006. Après que M. B... ait déclaré un prix d'acquisition supérieur à celui retenu par l'administration fiscale, celle-ci a réévalué le prix d'acquisition, entraînant un rehaussement de son imposition. M. B... a contesté cette revalorisation, arguant que l'administration avait formellement admis dans une proposition de rectification antérieure le prix d'acquisition à retenir. La cour administrative d'appel a donné raison à M. B..., ce qui a motivé le pourvoi du ministre des Finances. La décision retenue a confirmé que le recours de M. B... était fondé, en jugeant que l'administration avait effectivement pris position sur la question en cause.
Arguments pertinents :
1. Interprétation de l'article L. 80 A : Selon cet article, il est stipulé qu'aucun rehaussement d'imposition ne peut être effectué si le redevable a interprété de bonne foi le texte fiscal. La cour a explicitement noté que le contribuable pouvait invoquer des interprétations antérieures lors d'un rehaussement d'imposition.
> "Il ne sera procédé à aucun rehaussement d'impositions antérieures si la cause du rehaussement poursuivi par l'administration est un différend sur l'interprétation par le redevable de bonne foi du texte fiscal."
2. Prise en compte de la prise de position formelle : La cour a jugé que la prise de position exprimée dans la proposition de rectification du 11 juillet 2007 concernant l'impôt de solidarité sur la fortune était claire et suffisante pour faire droit à l'argument de M. B... concernant le prix d'acquisition.
> "Les mentions précitées constituaient une prise de position formelle de l'administration sur l'appréciation d'une situation de fait au sens de l'article L. 80 B du livre des procédures fiscales."
3. Absence d'erreur de droit : La cour a rejeté l'argument du ministre affirmant que la prise de position invoquée par M. B... était inopérante parce qu'elle était postérieure au dépôt de sa déclaration de revenus.
> "C'est donc sans erreur de droit que la cour... a écarté comme inopérante la circonstance que la prise de position invoquée par le contribuable... était postérieure à la date de dépôt de sa déclaration de revenus."
Interprétations et citations légales :
1. Interprétation de l'article L. 80 A :
- Livre des procédures fiscales - Article L. 80 A : La cour a estimé que l'administration ne peut pas rehausser une imposition si une interprétation de bonne foi a été admise. Cela souligne l'importance de la bonne foi et de la clarté des communications de l'administration fiscale.
2. Interprétation de l'article L. 80 B :
- Livre des procédures fiscales - Article L. 80 B : Cet article précise que la garantie d'invocabilité s'applique lorsque l'administration a clairement pris position. La cour a relevé qu’il avait été établi que le service des impôts avait formellement mentionné la valeur à retenir pour l'évaluation de la plus-value sur la cession.
> "La garantie prévue au premier alinéa de l'article L. 80 A est applicable : 1° Lorsque l'administration a formellement pris position sur l'appréciation d'une situation de fait au regard d'un texte fiscal."
Ces interrogations et réflexions sur la prise de position de l'administration soulignent l'importance d'une communication claire entre l'administration fiscale et les contribuables, ainsi que les implications de l'interprétation des textes fiscaux dans le cadre des litiges fiscaux.