Résumé de la décision
La SARL Hôtel Floralie a formé un pourvoi contre un arrêt rendu par une cour administrative d'appel, contestation relative à la régularité de la procédure de contrôle fiscal. Elle a demandé l'annulation de l'arrêt, qui a statué sur la validité de la vérification de comptabilité menée par l’administration fiscale, ainsi que sur la notification des actes. La cour a rejeté le pourvoi, considérant que l'administration n'avait pas méconnu son devoir de loyauté ni violé le droit à un débat oral et contradictoire, et a refusé d'attribuer des frais à l'État.
Arguments pertinents
1. Débat oral et contradictoire : La cour a établi que, selon le principe énoncé, c'est au contribuable d'apporter la preuve que le débat oral et contradictoire n'a pas été respecté. L'administration, ayant obtenu des pièces comptables par son droit de communication après les vérifications, n'est pas présumée avoir violé cette exigence à moins que ces nouvelles pièces impliquent une réouverture du débat. Cette conception a été confirmée : « l'absence de débat, dans une telle hypothèse, n'est en principe pas de nature à affecter la régularité de la procédure d'imposition ».
2. Nature des pièces récoltées : Les pièces concernées, considérées par la cour comme n'ayant pas la nature de pièces comptables, « n'impliquaient pas la réouverture du débat oral et contradictoire sur la comptabilité de l'entreprise ». Cela souligne la position de la cour sur la qualification des documents et leur impact sur le droit au débat.
3. Mandat et élection de domicile : La cour a jugé que le mandat confié à l'avocat de la société ne couvrait pas la réception de tous les actes, ce qui signifie que l'avocat ne représentait pas la société au sens où il pouvait recevoir toutes les notifications nécessaires. La cour a estimé que, conformément aux dispositions légales, « c'est au contribuable qu'il appartient de signaler à l'administration, en cas de changement, l'adresse à laquelle il souhaite que les correspondances ultérieures lui soient envoyées ».
4. Responsabilité du contribuable : La société n'ayant pas signalé de changement d’adresse à l’administration, la cour a constaté qu’elle ne pouvait pas soutenir que l'administration avait manqué à son devoir de loyauté en ne lui notifiant pas un avis au bon endroit, car les plis envoyés ont été retournés non réclamés.
Interprétations et citations légales
1. Droit à un débat oral et contradictoire : L'interprétation selon laquelle un contribuable doit démontrer le défaut de débat oral est essentielle dans la régularité des procédures fiscales. Ce droit est protégé, mais son exercice et son respect varient selon les circonstances de la collecte d’information par l’administration.
- Code général des impôts - Article L. 47 : Bien que non cité explicitement dans la décision, c'est cet article qui encadre généralement les procédures de vérification et les droits des contribuables en matière de débat.
2. Responsabilité du contribuable pour la communication de son adresse : Cette aspect, inhérent à la relation entre les contribuables et l’administration, montre que les contribuables doivent être proactifs dans la gestion de leur communication administrative.
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article a été cité pour clarifier que, dans les cas où l'État ne perd pas, le remboursement des frais engagés par la partie perdante n'est pas applicable.
L'ensemble des arguments et vérifications des faits menés par la cour démontrent une interprétation stricte des textes en matière de droits des contribuables et de leurs obligations, renforçant ainsi une certaine rigueur dans les procédures fiscales.