Résumé de la décision
Dans cette affaire, la SCI Jufra a contesté un permis de construire modificatif délivré le 15 décembre 2017, ainsi que la décision rejetant son recours gracieux. Cependant, le 8 février 2019, le maire de la commune d'Huez a retiré ce permis, rendant ainsi la requête des requérants sans objet. Le tribunal a donc décidé de ne pas statuer sur les conclusions de la requête et a condamné la commune d'Huez à verser 1 000 euros aux requérants au titre des frais d'instance.
Arguments pertinents
1. Perte d'objet de la requête : Le tribunal a constaté que le retrait du permis de construire par arrêté du 8 février 2019 a rendu la requête des requérants sans objet. Il a précisé que ce retrait était définitif et n'affectait pas la régularité du jugement critiqué. Cela souligne l'importance de la nature définitive des actes administratifs dans le cadre des recours contentieux.
> "Ce retrait étant définitif, il n'y a pas lieu de statuer sur les conclusions de la requête dirigées contre le permis de construire du 15 décembre 2017."
2. Application de l'article L. 761-1 : Le tribunal a également appliqué l'article L. 761-1 du code de justice administrative, qui permet de mettre à la charge d'une partie les frais d'instance. Il a décidé de condamner la commune à verser une somme aux requérants, ce qui reflète le principe de la responsabilité de l'administration en matière de frais de justice.
> "Il y a lieu de faire application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative et de mettre à la charge de la commune intimée le versement aux requérants de la somme globale de 1 000 euros."
Interprétations et citations légales
1. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que "les frais exposés par une partie dans une instance sont à la charge de la partie perdante". Dans cette affaire, bien que la requête ait été déclarée sans objet, la commune a été considérée comme responsable des frais d'instance, ce qui montre que même en cas de retrait d'un acte, la responsabilité peut être engagée.
2. Retrait d'un permis de construire : Le retrait d'un permis de construire est un acte administratif qui peut être effectué par l'autorité compétente. Dans ce cas, le tribunal a reconnu que le retrait intervenu après l'introduction de la requête a eu pour effet de rendre celle-ci sans objet, ce qui est conforme à la jurisprudence administrative.
> "Par un arrêté du 8 février 2019 postérieur au jugement critiqué, le maire de la commune d'Huez a fait droit à la demande de la SCI Jufra tendant au retrait du permis de construire."
En conclusion, cette décision illustre l'importance de la nature définitive des actes administratifs et la manière dont le droit administratif encadre les recours contre ces actes, tout en soulignant la responsabilité de l'administration en matière de frais de justice.