Résumé de la décision
La requête de Mme B..., enregistrée le 30 novembre 2018, sollicitait l'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Nîmes du 2 octobre 2018 ainsi que l'annulation d'un arrêté du 20 septembre 2016, relatif à un permis de construire délivré à l'OPH de la ville d'Avignon. Les services du greffe ont demandé à Mme B... de régulariser sa requête en raison de l'irrecevabilité liée à la notification de son recours, conformément aux dispositions de l'article R. 600-1 du code de l'urbanisme. Comme elle n'a pas satisfait à cette demande dans le délai imparti, la Cour a rejeté sa requête.
Arguments pertinents
1. Non-régularisation de la requête : La Cour a constaté que la requête de Mme B... n’avait pas été régularisée dans le délai mentionné par les services du greffe. Conformément à l'article R. 222-1 du code de justice administrative, la non-régularisation entraîne le rejet de la requête. En effet, cet article stipule que les présidents des formations de jugement peuvent rejeter les requêtes manifestement irrecevables sans invitation à régulariser, lorsqu'elles n'ont pas été corrigées dans le délai imparti.
2. Obligation de notification : L'article R. 600-1 du code de l'urbanisme impose des obligations spécifiques concernant la notification d'un recours ayant pour objet un permis de construire. La Cour a souligné que la requête de Mme B... n’a pas respecté ces obligations, entraînant son irrecevabilité : "L'auteur du recours est tenu, à peine d'irrecevabilité, de notifier son recours à l'auteur de la décision et au titulaire de l'autorisation."
Interprétations et citations légales
- Sur l'obligation de notification : L'article R. 600-1 du code de l'urbanisme précise que "la notification [...] doit intervenir par lettre recommandée avec accusé de réception, dans un délai de quinze jours francs à compter du dépôt du déféré ou du recours." Cette exigence vise à garantir un respect des droits de toutes les parties concernées par la décision contestée. La Cour a interprété que le défaut d’accomplir cette formalité entraîne l'irrecevabilité de la requête, illustrant ainsi que les exigences procédurales doivent être strictement suivies pour que le recours soit recevable.
- Sur l'irrecevabilité des conclusions : L'article R. 612-1 du code de justice administrative précise que la juridiction doit inviter à régulariser une requête entachée d'irrecevabilité avant de la rejeter. Cependant, dans ce cas, la Cour a noté que les conditions de l'article R. 222-1 justifiaient le rejet sans invitation à la régularisation, en raison du caractère manifestement irrecevable de la demande de Mme B....
Ces éléments montrent l'importance de la conformité aux réglementations procédurales établies et relèvent la nécessité pour les requérants de respecter les formalités en matière de notification pour que leur recours puisse être examiné.