Résumé de la décision
M.B..., de nationalité marocaine, a fait appel du jugement du 2 avril 2015 du tribunal administratif de Montpellier qui avait rejeté sa demande d'annulation de la décision du préfet de l'Hérault, refusant de lui délivrer un titre de séjour. Il a soutenu que cette décision portait atteinte à ses droits familiaux et à ceux de son enfant. La cour a confirmé la décision du tribunal administratif, considérant que M. B... ne pouvait pas revendiquer un droit de séjour au regard des éléments fournis et que ses droits n'étaient pas méconnus au regard des conventions internationales invoquées.
Arguments pertinents
1. Refus de séjour et regroupement familial :
M. B... avait fait valoir que son refus de titre de séjour méconnaissait l'article L. 313-11 7° du Code de l'entrée et du séjour des étrangers, qui régule le droit au regroupement familial. Cependant, la cour a statué qu'il était marié à une ressortissante marocaine en situation régulière, ce qui lui permettait de prétendre au regroupement familial. Le texte cité est le suivant :
> "M. B... ne saurait utilement se prévaloir des dispositions de l'article L. 313-11 7°."
2. Droit à une vie familiale et privée :
M. B... a également soutenu une violation de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Toutefois, la cour a constaté qu'il ne prouvait pas sa résidence habituelle en France depuis 2008 ou 2009 et que son épouse pouvait quitter le territoire national. Elle a affirmé que le préfet n'avait pas méconnu ses droits :
> "Il ne démontre pas que son épouse ne pourrait quitter le territoire national."
3. Intérêt supérieur de l'enfant :
En ce qui concerne l'article 3 de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant, la cour a jugé que la décision de refus de séjour ne séparait pas M. B... de son enfant, ce qui signifie que l'intérêt supérieur de l'enfant, tel que reconnu par la stipulation, n'était pas compromis. La cour a statué :
> "La décision de refus de séjour opposée à M. B... n'implique pas que son enfant soit séparé de son père ou de sa mère."
Interprétations et citations légales
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile – Article L. 313-11 7° :
Cet article établit les conditions dans lesquelles un étranger peut prétendre au regroupement familial. Dans la décision, le fait que M. B... était marié à une ressortissante en situation régulière ouvrait des droits, mais les conditions de sa situation personnelle n'étaient pas satisfaites pour qu'il en bénéficie.
2. Convention européenne des droits de l'homme – Article 8 :
Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a précisé que les ingérences ne peuvent être considérées comme injustifiées que si elles ne répondent pas aux critères de nécessité et de proportionnalité, ce qui n'était pas le cas ici.
3. Convention internationale relative aux droits de l'enfant – Article 3 :
Ce texte stipule que l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale dans toutes décisions le concernant. La cour a confirmé que cette obligation avait été respectée dans la décision de refus de séjour, soulignant l'absence de séparation familiale.
En somme, la décision se fonde sur une évaluation rigoureuse des droits de M. B... en regard des dispositions légales et des conventions internationales pertinentes, concluant que sa demande de titre de séjour avait été adéquatement examinée et aboutie à une conclusion justifiée par l'état des preuves fournies.