Résumé de la décision
Dans cette affaire, X... (Erik) a formé un pourvoi contre un arrêt de la Cour d'appel de Nîmes qui l'a condamné à 121 amendes de 50 nouveaux francs pour avoir introduit à l'abattoir d'Avignon des animaux provenant du marché de Lyon-La-Mouche, sans les certificats individuels de vaccination requis. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi, confirmant que les prescriptions de l'arrêté ministériel du 25 mars 1960 s'appliquent jusqu'à l'arrivée des animaux à l'abattoir, et que X... avait commis des infractions en ne respectant pas ces règles.
Arguments pertinents
1. Application des règlements : La Cour d'appel a statué que les dispositions de l'arrêté du 25 mars 1960 s'appliquent jusqu'à l'abattoir. Elle a précisé que le laissez-passer doit accompagner les animaux jusqu'à leur destination finale, ce qui inclut l'abattage. Cela est soutenu par l'énoncé selon lequel "le laissez-passer, qui doit accompagner le bovins, est rédigé en double exemplaire dont le second accompagne l'animal".
2. Identification des animaux : La Cour a également souligné que le port de la plaquette d'identification est obligatoire pour les bovins de plus de six mois, quelle que soit leur destination, conformément à l'article 2 de l'arrêté. Cela est renforcé par l'affirmation que "le port de la plaquette d'identification [...] s'impose jusqu'au lieu de l'abattage".
3. Interprétation des arrêtés : La Cour a affirmé qu'elle avait compétence pour interpréter les règlements applicables et a conclu qu'il n'y avait pas d'erreur de droit dans sa décision. Elle a noté que l'arrêté du 6 novembre 1959 du préfet du Rhône ne pouvait être considéré que dans la mesure où il respectait les dispositions de l'arrêté du 25 mars 1960.
Interprétations et citations légales
1. Code rural - Article 226 : Cet article stipule les obligations relatives à la circulation des animaux de boucherie, notamment en ce qui concerne les certificats de vaccination et d'identification. La Cour a appliqué cet article pour justifier les amendes infligées à X..., en précisant que les prescriptions de l'arrêté du 25 mars 1960 s'appliquent jusqu'à l'abattoir.
2. Arrêté ministériel du 25 mars 1960 : Cet arrêté réglemente la circulation des animaux de boucherie et impose des conditions strictes concernant leur transport. La Cour a interprété cet arrêté comme s'appliquant à l'ensemble du trajet jusqu'à l'abattoir, ce qui a été central dans le rejet du pourvoi.
3. Arrêté ministériel du 5 novembre 1959 : Bien que cet arrêté ait été mentionné, la Cour a précisé qu'il ne pouvait être appliqué que dans la mesure où il ne contredisait pas les dispositions de l'arrêté du 25 mars 1960. Cela illustre l'importance de la hiérarchie des normes dans l'application des règlements.
En conclusion, la Cour de cassation a confirmé la décision de la Cour d'appel, en soulignant que les règles relatives à la circulation des animaux de boucherie étaient clairement établies et que X... avait enfreint ces règles, justifiant ainsi les sanctions imposées.