Résumé de la décision
Dans cette affaire, X... (Robert) a été condamné par défaut par le tribunal correctionnel de Marseille pour tentative de vol. Après avoir fait opposition à ce jugement, il a été cité à plusieurs reprises, mais n'a pas comparu. Le jugement d'itératif défaut a été rendu le 21 décembre 1961, et la signification a été faite au parquet. X... a interjeté appel de ce jugement le 4 juillet 1962, mais la cour d'appel d'Aix-en-Provence a déclaré cet appel irrecevable comme tardif. La Cour de cassation a confirmé cette décision, considérant que le délai pour faire appel avait bien couru à partir de la signification au parquet.
Arguments pertinents
1. Domicile et obligation d'information : La cour a souligné que X... avait l'obligation d'informer le parquet de tout changement de domicile. En s'abstenant de le faire, il ne pouvait pas se prévaloir de son ancien domicile pour contester la signification du jugement. La cour a affirmé que "c'est à bon droit que l'arrêt attaqué, faisant application de l'article 499 du Code de procédure pénale, a déclaré irrecevable comme tardif, l'appel de ce jugement interjeté par X...".
2. Signification au parquet : La cour a précisé que, conformément à l'article 499 du Code de procédure pénale, le délai pour faire appel court à compter de la signification, "quel qu'en soit le mode". Ainsi, même si X... n'était plus domicilié à l'adresse indiquée, la signification faite au parquet était valide.
Interprétations et citations légales
1. Article 499 du Code de procédure pénale : Cet article stipule que le délai pour faire appel d'un jugement d'itératif défaut court à partir de la signification faite, quelle que soit la manière dont elle est effectuée. Cela signifie que le prévenu doit être vigilant quant à son domicile et informer les autorités de tout changement, faute de quoi il risque de perdre son droit d'appel.
2. Article 498 du Code de procédure pénale : Cet article précise les conditions dans lesquelles un jugement par défaut peut être contesté. Il est essentiel que le prévenu soit en mesure de recevoir les notifications légales pour garantir son droit à un procès équitable.
3. Article 7 de la loi du 20 avril 1810 : Cet article, bien que moins souvent cité, rappelle l'importance de la notification dans le cadre des procédures pénales, renforçant ainsi l'idée que le prévenu doit être informé de manière adéquate des procédures le concernant.
La décision de la Cour de cassation illustre l'importance de la diligence dans la mise à jour des informations de contact et souligne que le non-respect de cette obligation peut entraîner des conséquences juridiques significatives, comme la perte du droit d'appel.