Résumé de la décision
Dans cette affaire, les époux X... ont contesté l'indemnité d'expropriation de 2 490 000 francs, qui a été portée à 30 000 nouveaux francs par le Tribunal de Grande Instance de Perpignan le 8 novembre 1960. Ils ont fait appel, arguant que la juridiction d'appel avait limité arbitrairement la surface des terres cultivables à 6 hectares et n'avait pas pris en compte le préjudice accessoire lié à la dissociation de leur élevage. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi, considérant que les arguments soulevés n'étaient pas recevables et que la juridiction d'appel avait correctement répondu aux moyens avancés.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité du moyen : La Cour a jugé que la violation de la loi n'est pas un motif d'ouverture à cassation selon l'article 39, 13e alinéa, du décret-loi du 8 août 1935. Ainsi, le moyen invoquant la violation de l'article 11 de l'ordonnance du 23 octobre 1958 a été déclaré irrecevable.
- Citation pertinente : "LA VIOLATION DE LA LOI N'EST PAS COMPRISE DANS LES CAS D'OUVERTURE A CASSATION LIMITATIVEMENT ENUMERES."
2. Réponse aux moyens : La Cour a constaté que le jugement attaqué avait répondu de manière adéquate aux arguments des époux X..., notamment concernant la superficie des terrains et le préjudice lié à l'élevage. La décision a classé les terrains expropriés en trois catégories, ce qui a été jugé conforme à la réalité des faits.
- Citation pertinente : "PAR CES ÉNONCIATIONS, QUI NE TRADUISENT AUCUNE INCERTITUDE DANS L'ESPRIT DES JUGES DU SECOND DEGRE."
Interprétations et citations légales
1. Article 11 de l'ordonnance du 23 octobre 1958 : Cet article concerne l'évaluation des biens dans le cadre d'expropriations pour cause d'utilité publique. La Cour a estimé que l'argument des époux X... sur la limitation arbitraire de la superficie des terres cultivables ne pouvait être pris en compte, car il ne relevait pas des motifs d'ouverture à cassation.
- Citation : "LE MOYEN EST DONC IRRECEVABLE EN CE QU'IL INVOQUE LA VIOLATION DE L'ARTICLE 11 PRECITE."
2. Décret-loi du 8 août 1935 : Ce texte réglemente les conditions de cassation. La Cour a affirmé que la violation de la loi n'était pas un motif d'ouverture à cassation, ce qui a conduit à l'irrecevabilité du moyen.
- Citation : "LA VIOLATION DE LA LOI N'EST PAS COMPRISE DANS LES CAS D'OUVERTURE A CASSATION LIMITATIVEMENT ENUMERES."
3. Évaluation des préjudices : La Cour a également pris en compte les arguments concernant le préjudice causé par la dissociation de l'élevage, concluant que celui-ci ne justifiait pas une indemnité supplémentaire, car il n'était pas démontré que ce préjudice était indépendant de la valeur des terrains.
- Citation : "IL NE PARAIT PAS QUE LA DISSOCIATION DE SON ELEVAGE LUI CAUSE UN PREJUDICE INDEPENDANT DE LA VALEUR DES TERRAINS."
En somme, la décision de la Cour de cassation a été fondée sur une interprétation stricte des textes de loi applicables et sur une évaluation des arguments présentés par les parties, concluant à la légitimité du jugement du Tribunal de Grande Instance.