Résumé de la décision
Cette décision concerne un litige entre Mme A..., agent non titulaire recruté par le Fonds de développement des archipels en Polynésie française, et l'État. Mme A... a contesté la compétence du juge administratif pour connaître de son litige, soutenant que ce dernier relevait de la compétence du juge judiciaire. L'arrêté pris par le haut-commissaire de la République en Polynésie française, qui élevait un conflit de compétence, a été annulé. La cour a décidé que la juridiction judiciaire est compétente pour les litiges relatifs à la situation des agents non titulaires, tels que celui de Mme A....Arguments pertinents
1. Régularité de la procédure de conflit : La cour a constaté que le conflit a été élevé correctement en cause d'appel, en conformité avec l’article 4 de l’ordonnance du 1er juin 1828, permettant au haut-commissaire de soulever le conflit dans les délais impartis (article 8 de la même ordonnance).2. Compétence juridictionnelle : Selon la loi du 17 juillet 1986, les litiges relatifs à la situation des agents non titulaires d'un établissement public administratif relèvent de la juridiction judiciaire. La cour a exprimé que Mme A..., en tant qu'agente contractuelle du Fonds de développement des archipels, a un litige qui doit être tranché par la juridiction de l'ordre judiciaire.
Interprétations et citations légales
- Régularité du conflit : L’ordonnance du 1er juin 1828 stipule que "le conflit pourra être élevé en cause d'appel s'il ne l'a pas été en première instance", ce qui justifie que la cour a reconnu la validité de la procédure engagée par le haut-commissaire.- Compétence judiciaire : L’article 1er de la loi n° 86-845 du 17 juillet 1986 précise que "les salariés recrutés localement et exerçant en Polynésie française leurs activités dans les services de l’Etat ou dans ses établissements publics demeurent..." et que cela entraîne que les juridictions judiciaires sont compétentes pour les litiges concernant les agents. La décision évoque que Mme A..., ayant été mise à disposition par un organisme public à l'État, doit voir son litige traité par le juge judiciaire.
Ces arguments soulignent le cadre légal applicable et les raisonnements qui ont conduit la cour à conclure en faveur de l'annulation de l'arrêté de conflit. Dans l'ensemble, la décision repose sur une interprétation stricte des textes régissant la compétence des juridictions en matière de litiges entre les agents non titulaires et l'État.