Résumé de la décision
La cour administrative d'appel de Bordeaux a examiné la requête de M. C..., un ressortissant algérien, qui contestait l'arrêté du préfet de la Gironde daté du 14 janvier 2020, refusant de lui délivrer un titre de séjour et lui ordonnant de quitter le territoire français dans un délai de trente jours. M. C... demandait l'annulation de ce jugement ainsi que l'examen de sa situation sous une injonction et une astreinte financière. La cour a finalement rejeté sa demande au motif qu'elle était manifestement dépourvue de fondement juridique.
Arguments pertinents
1. Incompétence et motivation : L'appel de M. C... soutenait que l'arrêté du préfet était entaché d'incompétence en raison de l'absence de justification de la délégation de signature. Il soutenait également que l'arrêté était insuffisamment motivé selon les articles L. 211-2 et suivants du Code des relations entre le public et l'administration.
2. Erreur de droit et d'appréciation : M. C... avançait que l'arrêté contenait des erreurs manifestes d'appréciation, en particulier concernant les stipulations de l'article 7 bis de l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968. Il contestait la position du tribunal administratif qui aurait ignoré sa demande de certificat de résidence de dix ans fondée sur cet article.
3. Rejet sans fondement nouveau : La cour a relevé que M. C... n'a apporté aucun élément de droit ou de fait nouveau pour appuyer ses arguments, confirmant ainsi que les premiers juges avaient déjà répondu pertinemment à ses demandes. Par conséquent, la cour a écarté les moyens soulevés en se fondant sur les motifs des juges de première instance.
Interprétations et citations légales
- Article R. 222-1 du code de justice administrative : La cour se réfère au dernier alinéa de cet article pour justifier le rejet de la requête comme manifestement dépourvue de fondement. Cet article stipule que "Les présidents des cours administratives d'appel peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter (...) les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement".
- Accord franco-algérien du 27 décembre 1968 : Les débats ont principalement tourné autour des articles 7 et 7 bis de cet accord, qui régissent les droits des ressortissants algériens en matière de séjour en France. La cour a précisé que la demande de M. C... portait sur l'article 7 b) et non sur l'article 7 bis, ce qui était un point clé dans l'évaluation de la légitimité de sa requête.
- Code des relations entre le public et l'administration - Article L. 211-2 : Cet article requiert que les décisions administratives soient motivées lorsque celles-ci portent atteinte à des droits et libertés des administrés. M. C... soutenait que l'arrêté ne respectait pas cette exigence, mais la cour a sciemment retenu que la décision en question avait été suffisamment motivée dans les circonstances.
En somme, la cour a confirmé que l’appel de M. C... ne reposait sur aucun fondement juridique substantiel, et a ainsi rejeté sa requête en se fondant sur une interprétation rigoureuse des textes de droit applicables.