Résumé de la décision
M. C..., ressortissant géorgien, a introduit un appel en contestation du jugement du 28 janvier 2020 du tribunal administratif de Poitiers, qui avait rejeté sa demande d’annulation d’un arrêté préfectoral l’assignant à résidence pendant 45 jours. Dans sa requête, M. C... avançait plusieurs arguments portant sur la légalité de la décision administrative. Toutefois, la cour administrative d'appel de Bordeaux a finalement rejeté sa requête le 2 octobre 2020, considérant que les moyens soulevés par le requérant étaient manifestement dépourvus de fondement et ne remettaient pas en cause l’appréciation du tribunal de première instance.
Arguments pertinents
1. Reprise des arguments précédents : M. C... n’a pas apporté d'éléments nouveaux dans son appel, mais s’est contenté de reformuler les arguments déjà présentés au tribunal administratif. La cour a souligné qu'il n'y avait pas de critique utile du jugement de première instance, ce qui a plaidé pour le rejet de sa requête. Cela est parfaitement illustré par la considération selon laquelle "M. C... se borne à reprendre dans des termes similaires les moyens de légalité externe et interne déjà soulevés en première instance…".
2. Validation des motifs du tribunal administratif : La cour administrative a jugé que le tribunal de Poitiers avait déjà répondu de manière pertinente et suffisante à l’ensemble des moyens soulevés par M. C... Cela a conduit la cour à écarter les autres moyens en adoptant les motifs retenus par le tribunal.
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet aux présidents des cours administratives d'appel de rejeter par ordonnance les requêtes manifestement dépourvues de fondement. La cour a ainsi exercé son pouvoir selon les termes de cet article : "Les présidents des cours administratives d'appel […] peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter […], les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme : Bien que la cour n’ait pas explicitement invoqué cette convention, la mention dans ses considérants souligne l'importance des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans toutes les procédures administratives, ce qui pourrait indiquer une volonté implicite de garantir un traitement équitable dans le cadre des décisions d'éloignement et d'assignation à résidence.
3. Loyauté de la procédure administrative : Les décisions relatives à l’assignation à résidence doivent respecter des principes fondamentaux de droit. M. C... a fait état d’un vice de procédure concernant l’information de ses droits, mais la cour a considéré que tous les moyens déjà examinés avaient été correctement appréhendés par le tribunal administratif.
En résumé, la cour a rejeté l’appel de M. C... pour absence d’éléments nouveaux et confirmation de la légalité des motivations et des décisions du tribunal administratif de Poitiers, s’appuyant sur le cadre juridique posé par le Code de justice administrative et la jurisprudence administrative existante.