Résumé de la décision
La cour administrative d'appel de Bordeaux, par ordonnance en date du 28 décembre 2020, a rejeté la requête de M. C... B..., de nationalité burkinabé, contre le jugement du tribunal administratif du 24 juin 2020 qui avait validé l'arrêté de la préfète de la Gironde du 29 janvier 2020. Cet arrêté refusait à M. B... un titre de séjour, lui imposait une obligation de quitter le territoire français dans un délai de trente jours, et interdisait son retour pour une durée de deux ans. La cour a jugé que la requête d'appel était manifestement dépourvue de fondement, notamment en raison de l'absence d'éléments nouveaux ou de critiques pertinentes concernant le jugement de première instance.
Arguments pertinents
Les arguments clés de la décision incluent :
1. Reprise des moyens : M. B... a simplement réitéré les arguments précédemment soumis au tribunal administratif sans apporter d'éléments nouveaux qui pourraient justifier une révision de la décision. La cour note que "M. B... reprend, dans des termes identiques et sans critique du jugement ni pièce nouvelle, les moyens qu'il a développés en première instance."
2. Adoption des motifs du premier jugement : La cour a décidé que les motifs retenus par le tribunal administratif étaient suffisants et pertinents pour écarter ses arguments. Cela permet à la cour d'adopter les mêmes raisons que celles qui justifiaient la décision du tribunal. Elle affirme que "l'ensemble de ces moyens peuvent être écartés par adoption des motifs suffisants et pertinents retenus par les premiers juges."
3. Rejet de la requête : En conclusion, la cour a considéré la requête comme manifestement dépourvue de fondement, ce qui a conduit à son rejet conformément à l'article R. 222-1 du code de justice administrative.
Interprétations et citations légales
Dans la décision, plusieurs articles du code de justice administrative sont appliqués, notamment :
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet aux présidents des cours administratives d'appel de rejeter par ordonnance les requêtes manifestement dépourvues de fondement, ce qui a été invoqué pour justifier le rejet de la demande de M. B.... La cour a été en droit de conclure que les arguments avancés étaient sans valeur ajoutée.
La décision met en lumière l'importance de présenter des arguments originaux ou nouveaux lorsqu'un appel est interjeté. En ne le faisant pas, M. B... a affaibli sa position, car la cour a déterminé que "la requête d'appel est manifestement dépourvue de fondement et doit être rejetée".
Cette décision souligne également la souplesse du système judiciaire français qui, dans certains cas, permet aux cours de n’examiner que les éléments nouveaux, confirmant ainsi l’importance de la motivation dans les décisions administratives et dans les recours subséquents.
En résumé, la cour rappelle que le droit à un recours effectif implique de présenter des éléments substantiels qui peuvent justifier une réévaluation de la situation en appel, sous peine de rejet pur et simple de la requête.