Résumé de la décision
La cour administrative d’appel de Bordeaux a examiné la requête de Mme B..., qui contestait un jugement du tribunal administratif de Toulouse rejetant sa demande de décharge d'une pénalité de 10 % appliquée à sa cotisation supplémentaire d'impôt sur le revenu pour l'année 2013. Mme B... soutenait avoir correctement déclaré ses revenus, en particulier une pension de retraite de l'ONU, et que la pension danoise était déjà imposée au Danemark, entraînant une double imposition. La cour a jugé que sa requête était manifestement dépourvue de fondement, rejetant ainsi ses demandes de décharge et de remboursement des frais exposés.
Arguments pertinents
1. Manque de preuve sur la déclaration : La cour a constaté que Mme B... n'avait pas fourni de preuve suffisante de la déclaration de sa pension de retraite versée par l'ONU. Elle a présenté un formulaire prérempli partiellement illisible, avec des annotations manuscrites, qui ne permettaient pas de confirmer l'exactitude de ses déclarations. Comme l’a souligné la cour : « ces mentions manuscrites ne permettent pas au juge d’appel de s’assurer qu’elles figuraient sur la déclaration originale » (paragraphe 4).
2. Double imposition non justifiée : Concernant la pension danoise, la cour a noté que Mme B... ne citait aucune disposition interdisant son imposition en France, ni ne fournissait de justification pour son argument de double imposition. Cela a conduit à une absence de fondement sur le plan juridique pour contester l'imposition. Elle n'a pas non plus démontré que ce revenu devait être déclaré sur un montant net plutôt que brut. La cour a affirmé : « la requérante ne se prévaut d’aucune disposition qui ferait obstacle à l’imposition en France des pensions danoises » (paragraphe 5).
Interprétations et citations légales
La décision repose sur plusieurs articles du code de justice administrative et du code général des impôts :
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet aux présidents des cours administratives d'appel de rejeter les requêtes manifestement dépourvues de fondement, une prérogative exercée dans cette décision (paragraphe 1).
- Code général des impôts - Article 1758 A : Ce texte stipule que les inexactitudes dans les déclarations peuvent entraîner une pénalité de 10 % sur les droits supplémentaires, ce qui a été appliqué par l'administration fiscale dans le cas de Mme B... (paragraphe 2). La cour a confirmé que les déclarations incompletes ou inexactes, telles que celles soulevées dans son cas, sont passibles de telles pénalités.
En conséquence, la cour a décidé de rejeter la requête de Mme B..., constatant que la soumission de preuves insuffisantes et l'absence de fondement juridique quant à la contestation des impositions justifiaient cette décision.
Conclusion
Les arguments de Mme B... n'ont pas été jugés suffisamment probants pour renverser la décision initiale. La cour a appliqué strictement les règles prévues par le code de justice administrative et le code général des impôts, confirmant que les objections de la requérante étaient inadéquates à éclaircir la situation fiscale soumis à l'examen.