Résumé de la décision
La cour d'appel a étudié la requête de M. C..., un ressortissant macédonien d'origine albanaise, qui contestait un jugement du tribunal administratif de Bordeaux et un arrêté préfectoral lui refusant un titre de séjour, l'obligeant à quitter le territoire français avec indication de son pays de renvoi. La cour a rejeté la demande de M. C..., concluant qu'il n'était pas en mesure de prouver qu'il était exposé à des persécutions en cas de retour en Macédoine, et a confirmé la légalité de l'arrêté contesté.
Arguments pertinents
1. Légalité de l'arrêté préfectoral : La cour a souligné que le préfet a respecté les exigences légales en matière de notification, en citant les textes législatifs pertinents, notamment l'article L. 513-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, qui régule les conditions d'éloignement d'un étranger. Le préfet a visé les articles légaux pertinents, permettant à M. C... de comprendre les bases de la décision.
> "Le préfet [...] lui a mis en mesure M. C... de connaître le fondement légal de la décision fixant le pays de renvoi, conformément aux exigences de la loi du 11 juillet 1979."
2. Absence de preuves de persécutions : M. C... n'a pas démontré qu'il serait personnellement menacé de manière significative en raison de son militantisme politique ou de ses croyances religieuses en cas de retour en Macédoine. Les éléments fournis (bulletin de sortie hospitalière, jugement, avis de recherche) n'établissent pas une menace concrète sur sa vie ou sa liberté.
> "Ni ces pièces [...] ni les considérations générales [...] ne suffisent à établir qu'il serait personnellement exposé à des menaces pour sa vie ou sa liberté..."
3. Rejet des critiques de première instance : La cour a cité que M. C... se bornait à réitérer des arguments sans apporter de critiques substantielles aux motifs présentés par les juges de première instance, rendant ses conclusions infondées.
> "Il n'articule pas la moindre critique à l'encontre des motifs pertinents retenus par les premiers juges, qu'il y a lieu d'adopter."
Interprétations et citations légales
1. Article L. 513-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Cet article établit les conditions dans lesquelles un étranger peut être éloigné de manière sécurisée, spécifiant que l'éloignement ne doit pas se faire vers un pays où elle est exposée à des risques potentiels tels que la torture ou des traitements inhumains.
> "Un étranger ne peut être éloigné à destination d'un pays s'il établit que sa vie ou sa liberté y sont menacées ou qu'il y est exposé à des traitements contraires aux stipulations de l'article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme."
2. Article L. 511-1 du même code : Bien que le préfet n'ait pas cité le dernier alinéa de cet article, qui précise que l'obligation de quitter le territoire fixe le pays de renvoi, la cour a souligné que cela ne dégageait pas le préfet de ses obligations d’informer le requérant sur le fondement légal de sa décision.
> "La cour a précisé que le préfet [...] n'a pas méconnu les stipulations et les dispositions précitées et ne s'est pas livré à une appréciation manifestement erronée de la situation de M. C..."
En résumé, la cour a rejeté la requête de M. C..., considérant qu'il n'avait pas apporté les preuves suffisantes pour contester la légalité de l'arrêté préfectoral et que la procédure suivie par le préfet était conforme aux exigences légales.