Résumé de la décision
M. E... B... a formé appel d’une ordonnance du président du tribunal administratif de Limoges, datée du 21 décembre 2017, qui a rejeté sa demande de décharge d'impositions supplémentaires à l'impôt sur le revenu et aux contributions sociales pour l'année 2008. Cette demande était fondée sur des sommes perçues sur son compte courant d'associé dans la société Pharmacie du Château. La cour a confirmé l'ordonnance du tribunal en considérant que le litige avait déjà été tranché par un jugement antérieur, dont le caractère définitif était avéré. En conséquence, M. B... a été débouté de ses demandes, y compris celles relatives aux frais de justice.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité de la requête : La cour a principalement fondé son rejet sur le fait que le litige concernait les mêmes impositions, les mêmes parties et les mêmes causes juridiques que celles déjà tranchées par le jugement n° 1400444 du 15 septembre 2016. La cour précise que "le président du tribunal... a fait valoir que la juridiction avait épuisé sa compétence" en raison de la nature répétitive de la demande d'appel.
2. Absence de nouveaux faits : M. B... a soutenu que sa requête était fondée sur "des faits ultérieurs" liés au remboursement des comptes courants. Cependant, la cour a rappelé que cela ne changeait pas le fait que les impositions contestées étaient les mêmes que celles déjà examinées antérieurement : "dès lors qu'il est constant que la demande concerne les mêmes impositions".
3. Rejet des conclusions sur les frais de justice : En matière de frais, la cour a également indiqué que l'État n'étant pas la partie perdante, la demande de M. B... de mettre les frais à la charge de l'État ne pouvait pas être acceptée. Cela souligne le principe selon lequel "les dispositions font obstacle à ce que soit mise à la charge de l'Etat, qui n'est pas dans la présente instance la partie perdante".
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du Code de justice administrative : Cet article donne pouvoir au président du tribunal administratif de rejeter des requêtes manifestement irrecevables sans invitation à régulariser. La cour a appliqué cet article pour justifier le rejet de M. B... : "Les présidents de tribunal administratif (...) peuvent, par ordonnance : .4º Rejeter les requêtes manifestement irrecevables".
2. Articles du Code général des impôts : Les arguments de M. B... reposaient également sur une tentative de rejeter l'équivalence des impositions à travers des faits nouveaux, mais la cour a confirmé que ses revendications n’étaient pas fondées, citant que "l'intérêt légitime d'obtenir la restitution des impositions en litige" n’était pas suffisant pour justifier une nouvelle requête sur les mêmes bases.
En conclusion, cette décision souligne l'importance de l'autorité de la chose jugée et le principe selon lequel une demande répétée, sans éléments nouveaux pertinents, ne peut aboutir. Elle démontre également la rigueur des procédures administratives en matière fiscale et l'application stricte des textes réglementaires.