Résumé de la décision
La SAS Centrale éolienne des Mesnils a formulé une requête visant à annuler un jugement antérieur et un arrêté préfectoral, à obtenir une autorisation, ainsi qu'à obtenir compensation financière de l'État. Le tribunal a rejeté la requête, considérant légale la décision du préfet qui s'appuyait sur des avis sur l'impact du projet éolien sur le paysage et les monuments historiques. La cour a affirmé que la SAS n'était pas fondée dans ses arguments concernant l'incompétence négative et l'erreur manifeste d'appréciation.
Arguments pertinents
1. Régularité du jugement et de la procédure :
- Le jugement a correctement répondu aux moyens soulevés par la SAS, notamment concernant l’incompétence négative du préfet, en indiquant qu'il avait appropriément pris en compte les avis nécessaires dans le cadre des consultations. Le jugement mentionne : "même s'il n'a évoqué qu'un des avis de l'architecte des Bâtiments de France, [...] le jugement a répondu à ces moyens".
2. Évaluation de l'impact et des avis :
- La décision du préfet de rejeter la demande était fondée sur des considérations légitimes relatives aux impacts visuels du projet sur le patrimoine, tel que souligné au paragraphe 9 : "le motif de l'arrêté tiré, conformément à l'avis de l'architecte des Bâtiments de France, de ce que le projet est de nature à porter atteinte au caractère de l'église de Barc n'a pas méconnu les articles L. 181-3 et L. 511-1 du même code".
3. Portée de l'autorisation :
- Le tribunal a statué que son rejet de la requête n'impliquait pas que l'autorisation demandée devait être accordée, ce qui souligne l'importance de l'évaluation des impacts environnementaux : "Le présent arrêt de rejet n'implique pas que la cour accorde l'autorisation demandée".
Interprétations et citations légales
1. Code de l'environnement - Article L. 181-3 :
- Cet article stipule que toute installation ayant un impact significatif sur l'environnement doit faire l'objet d'une évaluation appropriée. Dans cette décision, la cour a noté que le projet éolien devait tenir compte à la fois des préoccupations environnementales et du patrimoine historique, affirmant que : "le motif de l'arrêté [...] n'a pas méconnu les articles L. 181-3 et L. 511-1".
2. Code de l'environnement - Article L. 511-1 :
- Cette disposition précise les conditions d'installations sur le territoire, et la cour a affirmé que les éléments fondant le refus de la demande respectaient ces prescriptions, précisant que "le préfet a pu tenir compte de l'avis que la commune de Plessis-Sainte-Opportune avait émis".
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 :
- Concernant les frais exposés par la partie perdante, l'article stipule que l'État ne doit pas rembourser les frais de la partie perdante, précisant par conséquent que "la demande présentée par la société requérante, partie perdante, sur le fondement de l'article L. 761-1 du code de justice administrative doit être rejetée".
Ces analyses illustrent comment les considérations environnementales et patrimoniales jouent un rôle central dans les décisions administratives concernant les projets éoliens, tout en montrant la rigueur des procédures juridiques dans ce domaine.