Résumé de la décision
Mme A... D..., de nationalité ivoirienne, a demandé l'annulation de l'arrêté du 13 décembre 2018 par lequel le préfet de l'Oise a refusé de lui délivrer une carte de séjour temporaire, lui a imposé une obligation de quitter le territoire français dans un délai de trente jours, et a fixé son pays de destination. Le tribunal administratif d'Amiens a rejeté sa demande le 19 avril 2019. En appel, la cour a confirmé ce jugement, considérant que le refus de titre de séjour ne portait pas atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale.
Arguments pertinents
1. Absence de justification suffisante : Mme A... D... n'a pas fourni de preuves concrètes pour soutenir ses liens familiaux en France, se limitant à une attestation d'hébergement de son fils et à une attestation d'un prêtre. La cour a noté qu'elle n'a pas apporté de précisions sur ses relations familiales et son intégration en France.
2. Évaluation des conséquences de la décision : La cour a estimé que le préfet n'avait pas fait une appréciation manifestement erronée des conséquences de son refus sur la situation personnelle de Mme A... D..., en tenant compte de son parcours de vie et de son intégration.
3. Conformité avec la Convention européenne : Le refus de titre de séjour n'a pas été jugé contraire aux stipulations de l'article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, qui protège le droit au respect de la vie privée et familiale.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 313-11 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Cet article stipule que la carte de séjour temporaire est délivrée de plein droit à l'étranger dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que le refus de séjour porterait atteinte à son droit au respect de sa vie privée et familiale. La cour a souligné que Mme A... D... n'a pas démontré que son refus de séjour aurait une telle portée.
> "Sauf si sa présence constitue une menace pour l'ordre public, la carte de séjour temporaire portant la mention 'vie privée et familiale' est délivrée de plein droit : [...] 7° A l'étranger [...] dont les liens personnels et familiaux en France [...] sont tels que le refus d'autoriser son séjour porterait à son droit au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée."
2. Article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a conclu que le refus de titre de séjour ne constituait pas une atteinte disproportionnée à ce droit.
> "Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance."
En conclusion, la cour a rejeté la requête de Mme A... D..., confirmant que le préfet de l'Oise avait agi dans le cadre de ses prérogatives et que les droits de Mme A... D... n'avaient pas été violés.