Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. et Mme B... contestent un jugement du tribunal administratif de Lille qui rejetait leurs demandes de décharge des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu pour les années 2008 et 2009. Ils prétendent que ces impositions étaient exagérées. La cour a confirmé cette décision en considérant que les requérants n'avaient pas démontré le caractère exagéré des impositions mises à leur charge et que la charge de la preuve leur incombait.
Arguments pertinents
1. Charge de la preuve : Conformément à l'article L. 193 du livre des procédures fiscales, la charge de la preuve incombait à M. et Mme B..., qui devaient démontrer le caractère exagéré des impositions. Le tribunal a noté que les contribuables n’ont pas déposé leurs déclarations de revenus dans les délais légaux, ce qui a conduit à une imposition d'office.
> "Dans tous les cas où une imposition a été établie d'office la charge de la preuve incombe au contribuable qui demande la décharge ou la réduction de l'imposition." (Code des procédures fiscales - Article L. 193)
2. Domiciliation fiscale en France : Il a été établi que M. et Mme B... étaient fiscalement domiciliés en France sur la base des articles 4 A et 4 B du code général des impôts.
3. Revenus réputés distribués : Il a été décidé que M. B... était le seul bénéficiaire des revenus réputés distribués par la société NCI, étant gérant et ayant la signature bancaire des comptes de la société.
> "Sont considérés comme revenus distribués : tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital." (Code général des impôts - Article 109)
4. Absence de preuves des arguments des requérants : Les requérants ont fait valoir qu’une partie des crédits bancaires était liée à un contrat avec la société Huns Limited. Toutefois, la cour a noté que M. B... avait déclaré lors d’une audition qu’il n’existait pas d’original de ce contrat, et M. et Mme B... n'ont pas fourni de preuves concernant la correspondance des encaissements et des décaissements.
> "Il résulte de l'instruction que cette convention n'a pas été signée par le mandant de la société Net Com International."
Interprétations et citations légales
1. Article L. 66 du livre des procédures fiscales stipule les cas dans lesquels une taxation d'office peut être appliquée, notamment lorsque le contribuable n’a pas déposé sa déclaration de revenus dans le délai légal :
> "Sont taxés d'office : / (...) 1° à l'impôt sur le revenu, les contribuables qui n'ont pas déposé dans le délai légal la déclaration d'ensemble de leurs revenus." (Livre des procédures fiscales - Article L. 66)
2. Article L. 67 stipule que la procédure de taxation d'office n'est applicable que si le contribuable n'a pas régularisé sa situation dans les trente jours suivant la mise en demeure :
> "La procédure de taxation d'office prévue aux 1° et 4° de l'article L. 66 n'est applicable que si le contribuable n'a pas régularisé sa situation dans les trente jours de la notification d'une mise en demeure." (Livre des procédures fiscales - Article L. 67)
Ces articles montrent clairement que M. et Mme B... avaient la responsabilité de prouver que les impositions étaient erronées, ce qu'ils n'ont pas réussi à faire. La cour a ainsi considéré que l'administration fiscale avait agi de manière juste en appliquant la taxation d'office.