Résumé de la décision
M. C... et Mme E..., par l'intermédiaire de leur avocat, demandent l'annulation d'une ordonnance du 2 mai 2019 qui constatait leur désistement d'une demande d'annulation d'un permis de construire. Ils soutiennent que le délai de confirmation de leur requête n'étant pas prescrit à peine de nullité, leur désistement ne pouvait pas être constaté. La cour a rejeté leur requête, confirmant la régularité de l'ordonnance attaquée, considérant que leur désistement était dû à leur absence de réponse dans le délai imparti.
Arguments pertinents
1. Délai de confirmation : La cour souligne que, selon l'article R. 612-5-2 du code de justice administrative, en cas de rejet d'une demande, le requérant doit confirmer sa requête dans un délai d'un mois. À défaut de confirmation, il est réputé s'être désisté. La cour note que M. C... et Mme E... n'ont pas confirmé leur requête dans le délai imparti, ce qui a entraîné leur désistement d'office.
2. Notification de la décision : La cour rappelle que le désistement est effectif lorsque le requérant n'a pas répondu à la notification de l'ordonnance dans le délai fixé. Bien que les requérants aient tenté de confirmer leur demande après l'expiration de ce délai, la cour indique que cela ne peut pas être pris en compte.
> « A défaut, le requérant est réputé s'être désisté. »
3. Absence de recours : La décision met en exergue qu'une fois le délai expiré, le requérant ne pouvait plus retirer son désistement, ce qui confirme l'absence de pouvoir de rétractation dans ce cas précis.
Interprétations et citations légales
Les points clés de la décision reposent sur l'interprétation des dispositions de l'article R. 612-5-2 du code de justice administrative. Cette disposition stipule expressément :
- Confirmation requise : « En cas de rejet d'une demande de suspension... il appartient au requérant... de confirmer le maintien de sa requête dans un délai d'un mois à compter de la notification de ce rejet. »
- Désistement automatique : « A défaut, le requérant est réputé s'être désisté. »
Cette interprétation illustre l'importance du respect des délais dans la procédure administrative. Les règles étant clairement établies, la cour a agi conformément à la législation en vigueur, considérant que le non-respect de ces règles entraîne une perte de droit.
La décision souligne également qu'il n'est pas dans le pouvoir du juge de restaurer une situation lorsque les délais de procédure sont clairement définis et n'ont pas été respectés :
- « la présidente de la première chambre... devait constater le désistement d'office de la demande de M. C... et Mme E. »
Cela illustre un principe fondamental du droit administratif : la nécessité d'agir dans les délais pour préserver ses droits de recours.