Résumé de la décision
Le tribunal administratif de Lyon a, par un jugement du 25 juin 2019, annulé un permis de construire, considérant que la distance d'implantation des bâtiments projetés ne respectait pas les exigences légales, notamment celle de maintenir une distance de vingt-cinq mètres avec le bâtiment d'élevage de volailles de M. B..., comme prévu par l'article L. 111-3 du code rural et de la pêche maritime et l'article 153-4 du règlement sanitaire départemental de la Loire. En appel, la Société Bâtir et Loger a demandé l'annulation du jugement. Toutefois, la cour a pris acte des désistements de l'ensemble des parties en litige, rendant ainsi sans objet les demandes respectives.
Arguments pertinents
1. Recevabilité de la demande en première instance : La Société Bâtir et Loger a soutenu que la demande de M. B... n'était pas recevable, notamment du fait qu'elle n'était pas signée. Cependant, cette question a été omise dans le jugement rendu en première instance.
2. Intérêt à agir : La Société Bâtir et Loger a contesté l'intérêt à agir de M. B..., arguant que son exploitation n'était pas régulière et qu'elle devait se conformer à la réglementation sur les installations classées pour l'environnement (ICPE) sans être déclarée comme telle.
3. Distance d'implantation : La cour a rappelé que le respect de la distance d'implantation de vingt-cinq mètres est stipulé par le règlement sanitaire départemental et le code rural, rendant les constructions non conformes.
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, plusieurs textes légaux ont été appliqués, notamment :
- Code rural et de la pêche maritime - Article L. 111-3 : Ce texte impose une distance de sécurité entre les bâtiments d'élevage et d'autres constructions, en vue de protéger la santé publique et l'environnement.
- Règlement sanitaire départemental de la Loire - Article 153-4 : Ce règlement précise les distances minimales à respecter lors de l'implantation d'installations comme des bâtiments d'élevage.
L'application de ces textes s'est traduite par une annulation du permis de construire en raison de l'implantation trop proche du bâtiment d'élevage, comme stipulé :
"Les bâtiments projetés se situent à douze mètres du bâtiment d'élevage de volailles de M. B... au lieu des vingt-cinq mètres exigés."
L'affaire met également en lumière l'importance de la régularité des exploitations agricoles et les conséquences en matière de droit à l'urbanisme, en soulignant que "M. B... ne peut utilement se prévaloir des règles de réciprocité découlant de l'article L. 111-3", ce qui renforce l'idée que la conformité des installations est un préalable à tout recours en annulation.
En conclusion, cette affaire illustre l'importance de la conformité aux réglementations en matière d'urbanisme et de santé publique, ainsi que le cadre juridique relatif à l'intérêt à agir en cas de litige en matière de permis de construire.