Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. C... a contesté un jugement du tribunal administratif de Grenoble qui avait rejeté sa demande d'annulation d’un arrêté préfectoral du 13 février 2018, refusant sa demande de titre de séjour. En appel, M. C... a demandé l'annulation du jugement, l'injonction au préfet de lui délivrer un titre de séjour et la restitution de frais d'avocat. La cour, après avoir examiné la requête, a rejeté les demandes de M. C..., confirmant ainsi les décisions antérieures du tribunal administratif.
Arguments pertinents
1. Précision des Moyens de Droit : M. C... n’a pas fourni les précisions nécessaires à l'appui de ses recours, se contentant de réitérer les arguments avancés en première instance. La cour a noté que "le juge d'appel n'est pas tenu d'examiner un moyen que l'appelant se borne à déclarer reprendre en appel, sans l'assortir des précisions nécessaires."
2. Impartialité de la Commission : La cour a invalidé l'argument selon lequel un membre de la commission du titre de séjour, ancien commissaire des services de police, manquerait d'impartialité. Elle a indiqué qu'il n'y a pas de dispositions législatives opposées à ce que des fonctionnaires siègent dans cette commission et que "M. C... ne peut être, en outre, regardé comme ayant un intérêt personnel aux affaires sur lesquelles cette commission est appelée à délibérer."
Interprétations et citations légales
1. Sur l'absence de précisions nécessaires :
Selon la cour, il incombe au requérant de fournir des éléments précis pour appuyer ses moyens tant en première instance qu’en appel. Cela est en conformité avec le principe de la bonne administration de la justice, qui exige que le juge puisse apprécier le bien-fondé des arguments. Ce principe découle du Code de justice administrative - Article R. 411-1.
2. Impartialité de la commission :
La cour a également fait référence à l'autorité de la commission du titre de séjour et au cadre législatif qui régit son fonctionnement. Elle a affirmé que "Aucune disposition législative, ni aucun principe ne s'oppose à ce que des fonctionnaires siègent... au titre des personnalités qualifiées". Ce point d'interprétation souligne l'importance de la législation sur les droits des étrangers, notamment le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11, qui précise les conditions d'octroi des titres de séjour.
3. Effets des frais d'instance :
En ce qui concerne les frais d’avocat, la cour a décidé que "les dispositions de l'article 37 de la loi du 10 juillet 1991... font obstacle à ce que la cour fasse bénéficier la partie perdante du paiement par l'autre partie des frais qu'elle a exposés". Cette stipulation est importante pour la gestion des litiges, amenant à une limite dans la récupération des frais d'avocat au profit des parties ayant bénéficié de l'aide juridictionnelle.
Ainsi, la décision de la cour illustre non seulement le respect des procédures judiciaires mais aussi l'application des principes d'impartialité et d’équité dans le traitement des demandes de titre de séjour.