Résumé de la décision
Dans cette affaire, la SA Alpira et M. B... C... ont présenté un recours en interprétation concernant un arrêt de la cour administrative d'appel de Nantes, en rapport avec le paiement de dividendes et les contributions sociales correspondantes. Ils souhaitaient que la cour décide si elle devait réexaminer une jurisprudence antérieure ou se prononcer sur les faits sans la remettre en question. En date du 12 novembre 2020, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance a conclu au rejet de la requête, soulignant que l'arrêt initial n'était ni obscur ni ambigu. La cour a finalement déclaré le recours irrecevable, statuant que l'arrêt en question était clair dans ses conclusions.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité du recours en interprétation : La cour souligne que "le recours en interprétation n'est recevable que s'il émane d'une partie à l'instance ayant abouti au prononcé de la décision" et que la décision doit être "obscure ou ambiguë". Dans ce cas, la cour a établit que l'arrêt était clair.
2. Clarification du fait générateur : L'arrêt précisé dans la décision examine le fait générateur des prélèvements sociaux attachés aux dividendes. Il précise : "le paiement de ces dividendes... n'est intervenu qu'au cours de l'année 2013", ce qui justifie l'imposition des prélèvements pour l'année 2013, indépendamment de la déclaration des dividendes pour l'impôt sur le revenu en 2012. Cela reflète le principe que "les prélèvements sociaux assis sur ces dividendes étaient dus au titre de l'année 2013".
Interprétations et citations légales
1. Code général des impôts : Dans cette décision, l'article 1671 C du Code général des impôts est fondamental : il établit le moment où les prélèvements sociaux sont dus, qui est basé sur le paiement effectif des dividendes, ici en 2013. La cour a souligné que la SA Alpira avait correctement souscrit la déclaration n° 2777-SD pour l'année du paiement, conforme à la législation.
2. Code de justice administrative : L'article R. 611-7 du Code de justice administrative est mentionné pour indiquer que les parties ont été informées des possibilités de la décision sur un moyen relevé d’office, soulignant le caractère formel et procédural du recours en interprétation.
La décision illustre une tension entre les moments de reconnaissance de revenus pour l'impôt sur le revenu et les contributions sociales, tout en confirmant l'importance de la clarté dans les jugements judiciaires pour éviter des interprétations divergentes qui pourraient nuire à la cohérence du droit fiscal.