Résumé de la décision
La cour a été saisie par Me Bapceres, qui a contesté une ordonnance du tribunal administratif de Lyon du 26 juillet 2016, limitant l'indemnité mise à la charge de l'État au bénéfice de l'avocat à 500 euros. Me Bapceres demandait la réformation de cette décision pour porter la somme à 1 000 euros, arguant que cette indemnité était inférieure au montant de l'aide juridictionnelle qu'il avait reçue, fixé à 556,37 euros. La cour a constaté que la demande de M. C... était relative à un indu d'aide et, conformément à la procédure, a transmis le dossier au Conseil d'État, car le litige relevait de sa compétence.
Arguments pertinents
Les arguments clés de cette décision peuvent être résumés comme suit :
1. Inadéquation de l'indemnité : Me Bapceres a fait valoir que la somme allouée par le tribunal était inférieure à l'aide juridictionnelle qui avait été accordée.
- Citation pertinente : "Me Bapceres soutient que la somme allouée par le tribunal administratif est inférieure à l'aide juridictionnelle, d'un montant de 556,37 euros TTC."
2. Application de l'article 37 de la loi du 10 juillet 1991 : L'avocat a contesté la conformité de la décision du tribunal avec l'article 37, qui indique que la somme allouée ne peut être inférieure à l'aide juridictionnelle.
- Citation pertinente : "Le tribunal administratif a méconnu l'article 37 de la loi du 10 juillet 1991 selon lequel la somme allouée ne peut être inférieure à l'aide juridictionnelle."
3. Transfert au Conseil d'État : La cour a déterminé que le litige était de la compétence du Conseil d'État en raison de la nature des conclusions connexes à celles faisant l'objet d'un pourvoi auprès de cette instance.
- Citation pertinente : "En application de l'article R. 351-2 du même code, il y a lieu de transmettre au Conseil d'État le dossier de la requête de Me Bapceres."
Interprétations et citations légales
Les textes de loi appliqués dans cette décision soulèvent plusieurs points d'interprétation :
1. Article R. 811-1 du Code de justice administrative :
- Cette disposition précise que les tribunaux administratifs statuent en premier et dernier ressort sur des litiges relatifs à l'aide sociale. En conséquence, l'ordonnance du tribunal concernant l'aide personnalisée au logement était considérée comme définitive sauf appel lui-même porté devant le Conseil d'État.
- Citation : "Le tribunal administratif statue en premier et dernier ressort sur un tel litige."
2. Article R. 351-2 du Code de justice administrative :
- La cour précise que lorsqu'un tribunal se rend compte que son dossier doit être porté devant le Conseil d'État, il est obligé de transmettre le dossier.
- Citation : "Lorsqu'une cour administrative d'appel ou un tribunal administratif est saisi de conclusions qu'il estime relever de la compétence du Conseil d'État, son président transmet sans délai le dossier au Conseil d'État qui poursuit l'instruction de l'affaire."
Cette décision tend à renforcer la protection des droits à l'aide juridictionnelle et à clarifier les procédures d'appel en matière de contestations relatives aux aides sociales. Les interprétations des articles procèdent d'une volonté de garantir que les décisions administratives sont conformes aux droits des justiciables, notamment en matière d'indemnisation des avocats.