Résumé de la décision
Mme B... a formé un recours contre un jugement ayant rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 14 août 2020 lui imposant une obligation de quitter le territoire. Dans sa requête, elle soutenait que l'arrêté était entaché d'incompétence et violait l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme. La cour a confirmé le jugement en écartant les arguments de Mme B..., rejetant sa demande et imposant également le rejet de ses conclusions au titre des frais.
Arguments pertinents
1. Incompétence de l'auteur de l'arrêté :
La cour a jugé que l'arrêté préfectoral du 9 septembre 2019, qui conférait une délégation de signature au secrétaire général de la préfecture, était valide. Comme l'a noté la cour, "cette délégation, devenant caduque au départ du délégant ou du délégataire, elle n'a pas d'effet indéterminé qui équivaudrait à un dessaisissement de l'autorité investie de la police des étrangers." Ainsi, le moyen d'incompétence soulevé par Mme B... a été rejeté.
2. Violation de l'article 8 de la CEDH :
La cour a également confirmé l'adoption des motifs du tribunal concernant la méconnaissance alléguée de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, indiquant que Mme B... n'a pas apporté d'éléments nouveaux ou pertinents à cet égard.
3. Conclusion sur les frais :
La cour a statué que les conclusions de Mme B..., partie perdante, au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative doivent être rejetées, établissant ainsi qu'aucune somme ne pourrait être mise à la charge de l'État en raison de la perte de la demande.
Interprétations et citations légales
- Délégation de signature :
La décision se fonde principalement sur les règles de délégation de signature, qui stipulent que "l'arrêté du préfet de la Drôme a précisément défini le champ de cette délégation, limité par les attributions des fonctions de secrétaire général de la préfecture." Cela implique que toute mesure prise par le délégataire est valide tant que cela reste dans le cadre de ses fonctions.
- Article 8 de la CEDH :
En ce qui concerne la sauvegarde de la vie privée et familiale, l'article 8 de la CEDH stipule que "toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale." Toutefois, la cour a conclu que les droits invoqués par Mme B... n'étaient pas suffisamment étayés pour établir une violation dans le contexte de son obligation de quitter le territoire.
- Dispositions sur les frais :
Les articles pertinents se réfèrent à :
- Code de justice administrative - Article L. 761-1, qui traite des frais de justice pour les parties en cas d'échec d'une procédure.
- Loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 - Article 37, relative à l'aide juridique.
En somme, la cour a confirmé la décision de rejet de la requête de Mme B..., insistant sur la légitimité de l'arrêté préfectoral et l'absence de violation des droits invoqués.