Résumé de la Décision
M. A... B..., par l'intermédiaire de son avocat, a introduit une requête auprès de la cour administrative d'appel de Marseille, visant à annuler un jugement du tribunal administratif du 25 octobre 2021 qui avait rejeté sa demande de réparation, en raison de harcèlement moral supposément subi dans le cadre de son travail à l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Il demandait une indemnisation de 25 000 euros pour les préjudices résultant du harcèlement et 2 000 euros pour ses frais de litige. La cour a rejeté sa requête, considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement et que les allégations de M. B... n'étaient pas étayées de manière suffisante.
Arguments Pertinents
1. Argument de manque d'éléments nouveaux : La cour a noté que M. B... s'est contenté de réitérer ses arguments présentés en première instance, sans fournir d'éléments nouveaux pour contester le jugement initial. La décision souligne que "M. B... ne critique pas utilement les motifs par lesquels les premiers juges ont rejeté sa demande."
2. Insuffisance des preuves : La cour a relevé que les allégations de M. B... concernant le harcèlement moral étaient peu étayées. Le rapport de la psychologue mentionné par M. B... n'étayait pas ses affirmations et ne mentionnait pas de harcèlement à son égard.
3. Absence d'information aux autorités compétentes : Il a été noté que M. B... n'a fourni aucun élément prouvant qu'il avait informé la médecine du travail ou sa hiérarchie concernant la situation de harcèlement, ce qui affaiblit considérablement ses revendications.
Interprétations et Citations Légales
La décision se fonde sur plusieurs dispositions du code de justice administrative, notamment :
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : stipule que "Les présidents des cours administratives d'appel [...] peuvent, par ordonnance, rejeter [...] les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement." Cette disposition justifie le rejet de la requête de M. B..., qui ne démontre pas de manière suffisante le bien-fondé de son appel.
- Code du travail - Articles L. 4121-1 et suivants : impose à l'employeur de préserver la santé mentale des employés et d'assurer un environnement de travail sain. Toutefois, la cour a noté que M. B... n'avait pas prouvé que l'AP-HM avait omis d'agir face à une situation de harcèlement, faudra à laquelle il aurait dû faire état auprès des instances compétentes.
La cour a conclu que la demande de M. B... était non fondée, en insistant sur le fait qu'il n'avait pas établi de preuve suffisante de harcèlement ou que l'employeur n'avait pas pris les mesures nécessaires pour remédier à la situation.