Résumé de la décision
La SELARL Pharmacie des Allées a déposé une requête dans le cadre d'une procédure devant la cour administrative d'appel de Marseille, demandant l'annulation d'une ordonnance du tribunal administratif de Marseille et renvoyant l'affaire à ce tribunal. En réponse, la commune de Châteaurenard a demandé le rejet de la requête ainsi qu'une condamnation de la SELARL à lui verser des frais. Cependant, la SELARL a ensuite demandé un désistement pur et simple de la procédure. La cour a pris acte de ce désistement et a rejeté les demandes de la commune concernant les frais.
Arguments pertinents
1. Contexte du désistement : La cour a constaté que le désistement de la SELARL était pur et simple, ce qui, selon l’article R. 222-1 du code de justice administrative, n'appelle pas d'autre précision. Cela signifie que le désistement est considéré comme un désistement d'instance, permettant à la cour de donner acte sans interruption de la procédure.
2. Rejet des conclusions de la commune : La cour a souligné qu'il n'y avait pas lieu d'accéder aux conclusions de la commune concernant le montant des frais en vertu de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, compte tenu des circonstances particulières du désistement. Cela indique un certain tempérament de la cour, prenant en compte les impacts financiers sur la partie requérante.
Interprétations et citations légales
- Article R. 222-1 du code de justice administrative : Cet article établit que les membres des formations de jugement dans les institutions judiciaires administratives peuvent « donner acte des désistements » et « statuer sur les requêtes qui ne présentent plus à juger de questions autres que la condamnation prévue à l'article L. 761-1 ou la charge des dépens ». La cour a utilisé cet article pour justifier son pouvoir d'accorder le désistement et de rejeter les demandes de frais.
- Article L. 761-1 du code de justice administrative : Il prévoit les conditions dans lesquelles une partie peut demander le remboursement de frais engagés dans le cadre d'un procès administratif. En l'instance, la cour a décidé de ne pas faire droit aux demandes de la commune sur ce point, indiquant que le contexte ne justifiait pas une telle condamnation.
En conclusion, la cour a acté le désistement de la SELARL Pharmacie des Allées, ce qui a mis un terme à l’instance sans engager de frais supplémentaires pour cette dernière. Les demandes de la commune de Châteaurenard ont été rejetées, montrant ainsi une application prudente des textes législatifs par la cour.