Résumé de la décision
M. B..., un ressortissant marocain, a contesté un jugement du tribunal administratif de Nîmes qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 9 septembre 2019. Cet arrêté refusait le renouvellement de son titre de séjour, lui imposait une obligation de quitter le territoire français, et était motivé par plusieurs erreurs que M. B... affirmait concernant la décision préfectorale. En appel, la cour a rejeté la requête de M. B..., considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement, y compris les demandes présentées au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Dépourvu de fondement : La cour a estimé que les arguments de M. B... étaient peu fondés, indiquant que "la requête d'appel de M. B..., qui est manifestement dépourvue de fondement au sens des dispositions du dernier alinéa de l'article R. 222-1 du code de justice administrative, doit être rejetée". Cela souligne que les arguments avancés par M. B... n'apportaient pas de nouveaux éléments significatifs.
2. Rejet des nouveaux éléments : La cour a également souligné que les nouvelles pièces produites, telles qu'une attestation et un bulletin de salaire, ne faisaient que corroborer des éléments déjà présentés sans apporter de valeur ajoutée à la réévaluation de la décision.
3. Exclusion de certaines références : L'argument basé sur la Déclaration universelle des droits de l'homme a été écarté, car cette déclaration ne fait pas partie des textes reconnus par la France. La cour a souligné que "M. B... ne saurait invoquer utilement la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948".
Interprétations et citations légales
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet aux présidents des formations de jugement de rejeter les requêtes manifestement dépourvues de fondement. L'article stipule : "Les présidents des formations de jugement des cours peuvent par ordonnance, rejeter (...) les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement".
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 312-12 : M. B... a soutenu que le préfet n'avait pas consulté la commission du titre de séjour, ce qui constitue un manquement. Cela contraste avec la nécessité d'une procédure administrative correcte selon le droit en vigueur.
- Droit à un recours effectif : Les références à l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui garantit respect de la vie privée et familiale, sont importantes. Cependant, la cour a jugé que ces articles n'étaient pas applicables dans le contexte ou les circonstances individuelles de M. B..., rejetant ainsi ses arguments relatifs aux violations des droits fondamentaux.
Ainsi, la cour a utilisé des fondements juridiques précis pour rejeter la requête de M. B..., en se concentrant sur les manquements procéduraux et l'absence d'éléments nouveaux pertinents.