Résumé de la décision
M. B... A..., de nationalité algérienne, a interjeté appel d'un jugement du tribunal administratif de Marseille, qui avait rejeté sa demande contre un arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône ordonnant son départ du territoire français. Le requérant argumentait qu'il justifiait d'un domicile stable, d'une vie familiale en France et d'une présence prolongée sur le territoire, tout en contestant les éléments ayant conduit à la mesure d'éloignement. En date du 23 février 2022, la cour administrative d'appel a rejeté la requête de M. A..., considérant celle-ci comme manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
Les arguments avancés par la cour s'appuient sur plusieurs points juridiques :
1. Situation irrégulière prolongée : La cour constate que M. A... a maintenu sa présence en France de manière irrégulière depuis 2013, malgré deux précédentes mesures d'éloignement qui n'ont pas été respectées. La cour indique : « M. A... ne doit son séjour habituel en France depuis 2013 qu'à la circonstance qu'il s'y est maintenu en situation irrégulière malgré deux mesures d'éloignement. »
2. Rejet des motifs justificatifs : Les éléments que le requérant avance, tels que la possession d’un passeport, un domicile stable, et la présence de sa famille, n'ont pas été jugés suffisants pour contester la légalité de l'arrêté préfectoral. La cour conclut que ces arguments ne remettent pas en cause les décisions antérieures sur les mesures d'éloignement.
Interprétations et citations légales
La décision de la cour s'appuie sur des dispositions du code de justice administrative et une interprétation stricte des circonstances entourant le séjour du requérant :
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet en effet de rejeter des requêtes manifestement dépourvues de fondement, ce qui a été appliqué dans ce cas : « ... les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement (...) doivent être rejetées. »
La cour a interprété cet article en soulignant que, malgré la durée de séjour de M. A..., celle-ci se fonde sur un maintien illégal et non sur un droit acquis. De plus, l'administration a souligné que les droits de M. A... s'effacent devant la légalité de l'éloignement, d'autant plus qu'il ne démontre pas de changement significatif dans sa situation personnelle qui justifierait une réexamen de la décision de la préfecture.
En somme, la cour rappelle que « l'intérêt supérieur de l'enfant » ou le droit à une vie familiale normale ne peuvent pas, dans ce contexte, faire obstacle à l'application de la loi concernant l'éloignement des étrangers en situation irrégulière, en particulier lorsque les précédentes décisions restent en vigueur.