Résumé de la décision
M. B..., de nationalité algérienne, a interjeté appel d'un jugement rendu par le tribunal administratif de Marseille le 28 mai 2020, qui avait rejeté sa demande d’annulation d’un arrêté préfectoral du 23 août 2019. Cet arrêté refusait de lui délivrer un titre de séjour, l’obligeait à quitter le territoire français et lui imposait une interdiction de retour d’un an. La Cour a considéré que la requête d'appel de M. B..., manifestement dépourvue de fondement, devait être rejetée dans son intégralité.
Arguments pertinents
Dans sa décision, la Cour a souligné plusieurs points clés :
1. Critique des décisions relatives au séjour : M. B... n'a pas réussi à proposer des arguments convaincants concernant les motifs retenus par le tribunal d'origine, qui avaient justifié le refus de titre de séjour et l'obligation de quitter le territoire. La Cour a noté que son appel ne faisait que reprendre des arguments sans apporter de nouvelles justifications.
> "M. B... ne critique pas utilement les motifs suffisamment circonstanciés par lesquels le tribunal a écarté les moyens tirés de l'atteinte excessive portée à son droit à mener une vie privée et familiale normale."
2. Scolarisation des enfants et regroupement familial : La Cour a confirmé que la scolarisation des enfants en France n’établissait pas l'impossibilité de reconstituer la famille en Algérie, notamment parce que l'épouse de M. B... est également en situation irrégulière.
> "La scolarisation en France de quatre de ses cinq enfants n'établissait pas que la cellule familiale ne pourrait pas être reconstituée en Algérie."
3. Circulaire du 28 novembre 2012 : Le requérant ne pouvait pas se prévaloir de cette circulaire, car celle-ci n'avait pas été publiée dans les conditions requises pour être opposable. La Cour a rappelé que la publication sur le site du ministère était essentielle.
> "M. B... ne peut utilement se prévaloir des dispositions de cette circulaire, laquelle est, en tout état de cause, dépourvue de caractère réglementaire."
4. Interdiction de retour : La Cour a constaté que les arguments relatifs à cette interdiction, soulevés en appel, étaient identiques à ceux présentés en première instance et ont été correctement écartés par le tribunal d'origine, confirmant l'absence d’erreur manifeste d’appréciation.
> "Les moyens tirés de ce que la décision portant interdiction de retour méconnaîtrait... doivent être écartés par les motifs retenus à bon droit par les premiers juges."
Interprétations et citations légales
1. Articles de la convention et lois appliquées :
- Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales - Article 8 : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale, mais la Cour a précisé qu'il ne justifiait pas une contestation suffisamment solide des décisions administratives, surtout en l'absence d'éléments nouveaux.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 511-1 : Cet article régit les conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France. La Cour a rappelé qu'une interdiction de retour doit respecter les droits fondamentaux mais a statué qu'aucune violation n'était avérée dans ce cas.
- Code des relations entre le public et l'administration - Article L. 312-3 et D. 312-11 : Ces articles établissent les conditions de définition et de validité des circulaires administratives, notamment la nécessité de leur publication pour qu'elles soient opposables.
En conclusion, la décision de la Cour se base sur des interprétations précises des textes légaux et conventions internationales, tout en rejetant les arguments de M. B... comme étant insuffisants et similaires à ceux déjà examinés.