Résumé de la décision
Par une requête enregistrée le 2 août 2018, M. B... a demandé l'annulation d'une ordonnance du 20 juillet 2018 du tribunal administratif de Montpellier, qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté du maire de Lansargues lié à une déclaration préalable de construction. Toutefois, le greffe de la Cour a invité M. B... à régulariser sa requête en vertu des exigences de l'article R. 600-1 du code de l'urbanisme, ce qu'il n'a pas fait dans le délai imparti. Par conséquent, la requête a été déclarée manifestement irrecevable et rejetée par ordonnance du 25 octobre 2018.
Arguments pertinents
La Cour a fondé sa décision sur plusieurs points juridiques clés :
1. Irrecevabilité de la requête : Selon l'article R. 600-1 du code de l'urbanisme, M. B... était tenu, à peine d'irrecevabilité, de notifier son recours dans un délai de quinze jours. La Cour a constaté que M. B... n'avait pas justifié de cette notification dans le délai imparti, ce qui entraîne l'irrecevabilité de la requête.
> "L'auteur du recours est tenu, à peine d'irrecevabilité, de notifier son recours à l'auteur de la décision et au titulaire de l'autorisation." (Code de l'urbanisme - Article R. 600-1)
2. Non-régularisation de la requête : M. B... a reçu une demande de régularisation le 2 octobre 2018, mais n'a pas donné suite. La Cour se réfère à l'article R. 222-1 du code de justice administrative pour conclure que la juridiction peut rejeter les requêtes manifestement irrecevables lorsque les conditions de régularisation ne sont pas respectées.
> "Les présidents... peuvent, par ordonnance :... rejeter les requêtes manifestement irrecevables." (Code de justice administrative - Article R. 222-1)
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, plusieurs aspects des textes légaux ont été interprétés et appliqués :
- Article R. 600-1 du code de l'urbanisme : Cet article précise l'obligation de notification pour toute contestation d'une décision relative à l'occupation du sol. La date de notification est réputée effectuée à la date d'envoi de la lettre recommandée, ce qui souligne l'importance de respecter les procédures administratives pour l'irrecevabilité.
- Article R. 612-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que lorsqu'une demande est entachée d'irrecevabilité susceptible d'être couverte, le juge doit inviter l'auteur à la régulariser. La Cour a appliqué cela pour confirmer que la demande de régularisation était légitime, et le non-respect de cette demande par M. B... a conduit à la confirmation de l'irrecevabilité de sa requête.
En somme, la décision met en lumière l'importance des formalités de notification en matière de recours contentieux dans le domaine de l'urbanisme, tout en rappelant que le non-respect de ces formalismes entraîne des conséquences immédiates au niveau de l'irrecevabilité des demandes.