Résumé de la décision
Mme B..., licenciée de son poste de psychologue à la direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse, a contesté l'ordonnance du tribunal administratif de Marseille, qui avait rejeté sa demande d'annulation de son licenciement pour insuffisance professionnelle. Elle a demandé à la Cour d'annuler cette ordonnance, de réintégrer son poste ou de réexaminer sa situation, et de condamner l'État à lui verser une somme au titre des frais de justice. La Cour a finalement rejeté la requête de Mme B..., considérant qu’elle était tardive et dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
1. Tardiveté de la requête : La Cour a jugé que la demande de Mme B..., enregistrée le 1er février 2018, était tardive car elle dépassait le délai de quatre mois après la naissance de la décision implicite de rejet du recours gracieux. En effet, la décision implicite était intervenue le 22 mai 2017, et le délai de recours était donc échue le 22 septembre 2017.
> "La demande de l'intéressée, enregistrée au greffe du tribunal administratif de Marseille le 1er février 2018, soit plus de quatre mois après l'expiration du délai, était tardive."
2. Applicabilité des délais de recours : La Cour a rappelé que les dispositions de l'article L. 112-6 du Code des relations entre le public et l'administration ne s'appliquent pas aux relations entre l'administration et ses agents, ce qui a été une des raisons invoquées par Mme B... dans son argumentation.
> "Cette dernière disposition ne s'applique pas aux relations entre l'administration et ses agents. [...] la requérante ne peut utilement se prévaloir des dispositions de l'article L. 112-6 du code précité."
3. Absence d'éléments distincts dans les moyens invoqués : La Cour a statué que la requérante n’avait présenté aucun argument nouveau que ceux déjà examinés par le tribunal administratif, ce qui infirmait toute tentative de remise en cause de la décision du 2 janvier 2017.
> "Il y a lieu d'écarter l'ensemble des moyens soulevés par Mme B... tirés de l'irrégularité de la décision du 2 janvier 2017 [...] par adoption des motifs retenus par le tribunal administratif."
Interprétations et citations légales
1. Code des relations entre le public et l'administration - Article L. 112-2 : Cet article précise que les règles de délais de recours ne s'appliquent pas aux relations entre l'administration et ses agents, ce qui explique pourquoi Mme B..., bien qu'ayant été licenciée, ne pouvait se prévaloir des dispositions permettant de contester la décision de licenciement.
> "Cette dernière disposition ne s'applique pas aux relations entre l'administration et ses agents."
2. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : La Cour a appliqué le dernier alinéa de cet article pour considérer que la requête de Mme B... était manifestement dépourvue de fondement. Cela souligne l'importance de respecter les délais de recours pour qu'une demande soit recevable.
> "La requête d'appel de Mme B..., qui est manifestement dépourvue de fondement, au sens des dispositions du dernier alinéa de l'article R. 222-1 du code de justice administrative."
Ces éléments démontrent la rigueur des principes de procédure administrative et la nécessité pour les requérants de respecter les délais de recours pour garantir l'efficacité et la sécurité juridique des décisions administratives.