Résumé de la Décision
M. B... A... a interjeté appel d'un jugement du tribunal administratif de Montpellier daté du 15 juin 2021 qui avait rejeté sa demande de titre de séjour pour tardivité. Le tribunal a constaté que le pli contenant l'arrêté préfectoral avait été retourné avec la mention "destinataire inconnu à l'adresse" et que le recours de M. A... avait été enregistré plus d’un mois après la date de présentation de ce pli. La cour administrative d'appel a confirmé cette décision, rejetant la requête de M. A... comme manifestement dépourvue de fondement.
Arguments Pertinents
1. Sur la Notification : M. A... a soutenu que le pli contenant l'arrêté préfectoral n'avait jamais été notifié à son adresse, arguant que les services postaux auraient dû laisser un avis de passage. Cependant, la cour a retenu qu'il devait être responsable des conséquences du défaut de réception, en tenant compte de la mention "destinataire inconnu à l'adresse".
2. Sur la Tardivité : La cour a validé le raisonnement du tribunal administratif, soulignant que le terme de la date de présentation du pli constitue le point de départ du délai pour contester la décision, conformément à la loi. M. A... n'a pas produit d'éléments suffisants pour établir que son recours avait été enregistré dans les délais.
3. Rejet de la Requête : La cour a conclu que les arguments présentés par M. A... ne remettaient pas en cause les motifs de la décision du tribunal administratif. La requête a ainsi été rejetée en toute évidence, considérée comme sans fondement juridique.
Interprétations et Citations Légales
La décision repose sur l’interprétation des dispositions du Code de justice administrative, notamment :
- Code de justice administrative - Article R. 222-1. Cet article stipule que "les présidents des cours administratives d'appel... peuvent, par ordonnance, rejeter... les requêtes manifestement dépourvues de fondement." Ce fondement permet à la cour d’écarter des appels qui ne présentent pas de nouveaux éléments pertinents.
La cour a également souligné que la date de présentation du pli contenant l'arrêté, mentionnée pour établir le point de départ du délai de recours, est un fait déterminant. En confirmant que le tribunal a correctement interprété cette date comme point de départ, la cour a validé l'analyse du tribunal administratif, conformément aux principes de la procédure administrative.
En somme, la décision met en avant l'importance de la notification dans les procédures administratives, ainsi que l’obligation pour le requérant de veiller à la bonne réception de documents essentiels, et marquerait un principe de responsabilité du justiciable dans les démarches administratives.