Résumé de la décision
La cour administrative d'appel de Marseille a été saisie le 11 août 2021 par M. B... A... C..., qui conteste un jugement du tribunal administratif de Montpellier rendu le 16 avril 2021. Ce jugement avait rejeté sa demande visant à annuler l'arrêté du préfet de l'Hérault, qui lui refusait un titre de séjour et lui imposait de quitter le territoire français. M. A... C... soutenait qu'il remplissait les conditions pour bénéficier d'un titre de séjour de plein droit en raison de ses attaches familiales en France, mais la cour a confirmé la décision du tribunal administratif, considérant que sa requête était manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
1. Application de la législation sur le regroupement familial : La cour a statué que M. A... C..., marié à une compatriote résidant régulièrement en France, relevait de la procédure de regroupement familial. Par conséquent, il ne pouvait pas invoquer les dispositions de l'article L. 313-11 (7°) du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.
> "C'est à bon droit que les premiers juges... ont écarté les moyens tirés de la violation de ces dernières dispositions."
2. Droits de la famille et principes de vie privée : La cour a également rejeté les arguments concernant une atteinte aux droits de l’homme, notamment ceux garantis par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, estimant que rien n'empêchait M. A... C... de reconstituer sa cellule familiale au Maroc.
> "Rien ne s'opposait à ce que M. A... C..., arrivé récemment en France... reconstitue sa cellule familiale au Maroc."
3. Erreurs manifestes d'appréciation : Les juges ont conclu que les décisions contestées n'étaient pas entachées d'erreurs manifestes d'appréciation, car les éléments présentés par M. A... C... ne justifiaient pas un traitement favorable en vertu du droit français.
> "Il résulte de tout ce qui précède que la requête de M. A... C... est manifestement dépourvue de fondement."
Interprétations et citations légales
- Article L. 313-11 (7°) du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Cet article stipule qu'un étranger peut avoir droit à un titre de séjour si sa vie privée et familiale est en jeu, mais la cour a jugé qu’il ne pouvait pas s’y prévaloir étant donné son statut marital et le fait qu’il puisse fqire appel à la procédure de regroupement familial en tant que conjoint de ressortissante française.
- Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a interprété que, bien que M. A... C... ait des attaches familiales en France, le fait de lui demander de quitter le territoire n'était pas en soi une violation de ses droits, en considérant qu'il avait la possibilité de regrouper sa famille dans son pays d'origine.
- Article R. 222-1 du Code de justice administrative : La cour s’appuie sur cet article pour justifier le rejet de la requête de M. A... C..., selon lequel elle peut rejeter les requêtes manifestement dépourvues de fondement après avoir examiné les enjeux juridiques présentés.
> "Les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement (...) doivent être rejetées."
En somme, la cour a validé les précédentes décisions administratives en soulignant la conformité aux règles de droit en matière de séjour des étrangers, tout en considérant l'équilibre entre les droits individuels et les normes juridiques établies.