Résumé de la décision :
M. B..., un ressortissant sénégalais, a contesté un jugement du tribunal administratif de Marseille qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 24 juillet 2018, refusant de lui délivrer un titre de séjour "vie privée et familiale" et l'obligeant à quitter le territoire. Après examen, la Cour a décidé de rejeter la requête de M. B..., confirmant que le préfet n'avait pas commis d'erreur manifeste dans son appréciation des faits, notamment en raison de l'absence de preuves suffisantes pour justifier sa présence continue en France.
Arguments pertinents :
1. Sur la régularité du jugement attaqué :
- M. B... a soulevé un moyen de méconnaissance du principe de sécurité juridique. La Cour a constaté que ce principe ne s'applique pas dans une situation où le demandeur doit fournir des documents établissant le bien-fondé de sa demande. La Cour a soutenu qu’en raison de l'absence de justifications de la part de M. B..., son argument était inopérant. "Il suit de là que le moyen tiré de la méconnaissance du principe de sécurité juridique... était inopérant."
2. Sur le bien-fondé du jugement :
- La Cour a noté que M. B... n'avait pas justifié d'une intégration professionnelle ou sociale en France et ne pouvait pas revendiquer une présence continue sur le territoire entre 2003 et 2018. En ce sens, la décision du préfet était fondée : "Le préfet des Bouches-du-Rhône n'a pas commis d'erreur manifeste... ni entaché l'arrêté d'une erreur de fait."
3. Sur le principe de confiance légitime :
- La Cour a également jugé inopérant le moyen concernant le principe de confiance légitime, mentionnant que M. B... n'avait pas produit les éléments nécessaires à l'instruction de sa demande. "Il lui appartenait de produire l'ensemble des éléments établissant la durée de son séjour en France."
Interprétations et citations légales :
1. Sécurité juridique :
- La Cour précise que le principe de sécurité juridique a pour vocation de protéger les acquis individuels face aux changements réglementaires brutaux ou aux contestations tardives, sans pour autant s'appliquer aux situations où le requérant est tenu de fournir des preuves.
2. L'absence de justificatifs :
- Le fait que M. B... n'ait pas démontré sa présence et son intégration en France pendant une période significative a été un élément clé dans la décision. Cela relève d'une interprétation stricte des droits des étrangers en matière de séjour, tels que posés par le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.
3. Conclusion légale :
- La décision de la Cour vise à clarifier les obligations des demandeurs dans le cadre des procédures relatives au séjour des étrangers, réaffirmant que la charge de la preuve incombe au requérant. Les références légales aux articles évoqués soulignent l'importance de la régularité administrative et des justifications requises pour prétendre à un titre de séjour.
En conclusion, la décision de la Cour montre une application stricte des principes administratifs en matière d'immigration, tout en respectant les normes juridiques établies concernant la protection du droit des étrangers à un séjour régulier.