Résumé de la décision
La requête de Mme G... A... visant à annuler la décision du maire de Narbonne concernant l'inhumation de Charly Pitt a été rejetée par la cour administrative. Mme G... A... soutenait que les héritiers de Jean A... avaient des droits indivis sur la concession de sépulture, qui était de nature collective, excluant ainsi l'inhumation d'une personne non désignée. La cour a jugé que Mme G... A... n'avait pas d'intérêt à agir et que la décision du maire n'était pas illégale, car il n'existait pas d'opposition à l'inhumation de Charly Pitt dans le caveau familial.
Arguments pertinents
1. Droit à la sépulture : La cour a affirmé que, selon l'article L. 2223-3 du code général des collectivités territoriales, les personnes non domiciliées dans la commune peuvent avoir droit à une sépulture de famille. Cela a été interprété comme un droit qui peut être exercé par les co-concessionnaires.
2. Concession familiale : La cour a noté que la concession accordée à Jean A... avait été demandée pour sa sépulture, celle de son épouse et de leurs descendants, ce qui lui conférait un caractère familial. Il n'y avait pas de volonté explicite de Jean A... de s'opposer à l'inhumation de son gendre, Charly Pitt.
3. Absence d'intérêt public : La cour a conclu que le maire de Narbonne ne pouvait pas refuser l'inhumation de Charly Pitt dans le caveau familial en l'absence d'un intérêt public s'y opposant, ce qui a conduit à la légalité de la décision du maire.
Interprétations et citations légales
1. Code général des collectivités territoriales - Article L. 2223-3 : Cet article stipule que "la sépulture dans un cimetière d'une commune est due... aux personnes non domiciliées dans la commune mais qui y ont droit à une sépulture de famille". Cela souligne le droit des co-concessionnaires à demander l'inhumation dans une concession familiale.
2. Code général des collectivités territoriales - Article L. 2213-13 : Cet article précise que "lorsque l'étendue des cimetières le permet, il peut être concédé des terrains aux personnes qui désirent y fonder leur sépulture". Cela renforce l'idée que les concessions peuvent être accordées pour des sépultures familiales, et que les bénéficiaires ont des droits sur ces concessions.
3. Code général des collectivités territoriales - Article R. 2213-31 : Cet article indique que "toute inhumation dans le cimetière d'une commune est autorisée par le maire de la commune du lieu d'inhumation". La cour a interprété cela comme une prérogative du maire, mais dans le cadre des droits des co-concessionnaires, ce qui a conduit à la conclusion que le maire ne pouvait pas refuser l'inhumation sans raison valable.
En somme, la décision de la cour repose sur une interprétation des droits des co-concessionnaires dans le cadre des concessions de sépulture, ainsi que sur l'absence d'une volonté explicite de s'opposer à l'inhumation, ce qui a conduit à la légalité de la décision du maire.