Résumé de la décision :
Dans l'affaire n° 20NC00215, Mme A... B..., d'origine marocaine, a contesté devant la cour l'arrêté du 27 septembre 2019 du préfet du Bas-Rhin, qui refusait de renouveler son titre de séjour, lui imposait de quitter le territoire français dans un délai de 30 jours et fixait le pays de renvoi. Mme A... B... a également demandé l'annulation du jugement du tribunal administratif de Strasbourg du 31 décembre 2019, qui avait rejeté sa demande. La cour a finalement décidé de rejeter la requête de Mme A... B..., confirmant la légalité de l'arrêté préfectoral et le jugement du tribunal administratif.
Arguments pertinents :
1. Incompétence de la signataire de l'arrêté : Mme A... B... a soulevé un moyen d'incompétence en ce qui concerne le signataire de l'arrêté. La cour a écarté ce moyen en adoptant les motifs du tribunal administratif, qui ont jugé que le signataire possédait la compétence requise.
> "Il y a lieu d'écarter ce moyen par adoption des motifs retenus à bon droit par les premiers juges."
2. Appréciation de la situation personnelle : Mme A... B... a soutenu que sa situation personnelle, y compris son intégration en France et la possibilité d'un divorce annoncé par son mari, aurait justifié son admission au séjour. Toutefois, la cour a estimé qu'il n'y avait pas d'erreur manifeste d'appréciation par le préfet.
> "Ces éléments ne permettent pas d'établir que le préfet aurait commis une erreur manifeste dans l'appréciation de sa situation personnelle."
Interprétations et citations légales :
1. Délégation de signature : La cour a affirmé que la légalité de l’arrêté ne peut être remise en question sur la base de la délégation de signature, ce qui suggère que, pour les actes administratifs, la délégation doit être clairement démontrée ou suffisamment prouvée, ce que la partie requérante n'a pas réussi à établir.
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers : La décision s’appuie sur les principes de ce Code, qui régissent les conditions de séjour des étrangers. La cour a conclut que la situation personnelle de la requérante n'était pas suffisamment grave pour justifier l'annulation de l'arrêté.
> "Il en ressort notamment des pièces du dossier qu'à la date de l'arrêté litigieux, son entrée en en France était récente et qu'elle ne justifie pas être dépourvue d'attaches personnelles et familiales dans son pays d'origine."
3. Article L. 761-1 du Code de justice administrative : Cet article stipule que les frais exposés non compris dans les dépens doivent être remboursés par la partie perdante. Dans cette affaire, la cour a conclu que l’État, en tant que partie ne perdant pas, ne pouvait être condamné à verser la somme demandée par Mme A... B...
> "Ces dispositions font obstacle à ce que soit mis à la charge de l'Etat, qui n'est pas, dans la présente instance, la partie perdante, le versement de la somme que Mme A... B... demande au titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens."
Ainsi, la cour a statué de manière conforme aux principes juridiques en vigueur, respectant à la fois la législation pertinente et l'appréciation discrétionnaire du préfet.