Résumé de la décision
Mme B..., ressortissante marocaine, a contesté devant la cour l'arrêté du préfet de la Mayenne du 16 juillet 2018, retirant son titre de séjour et l'obligeant à quitter le territoire français. Elle a sollicité l'annulation de ce jugement, ainsi que l'enjoindre au préfet de lui délivrer un titre de séjour pluriannuel, avec demande de frais de justice. La cour, après examen de la requête, a rejeté toutes les demandes de Mme B..., concluant que la décision du préfet était légitime et que les arguments de la requérante ne justifiaient pas l'annulation de l'arrêté.
Arguments pertinents
1. Sur la régularité du jugement : La cour a statué que l'argument selon lequel le tribunal administratif n'avait pas examiné la situation personnelle de Mme B..., mais celle de son conjoint, ne concernait pas la régularité du jugement, mais son bien-fondé. La cour a déclaré que "Mme B... invoque un moyen qui relève non de la régularité du jugement mais de son bien-fondé", soulignant ainsi que les critiques sur l'examen de sa situation par le tribunal ne remettent pas en cause la validité de la procédure.
2. Sur la légalité de la décision retirant le titre de séjour : La décision de retrait de titre de séjour de Mme B... était fondée sur le refus de renouvellement du titre de séjour de son conjoint, M. B..., dont la légalité avait déjà été confirmée. La cour précise que "la décision refusant la délivrance d'un titre de séjour à M. B... n’étant pas annulée, Mme B... n'est pas fondée, en tout état de cause, à soutenir que la décision retirant son titre de séjour doit être annulée par voie de conséquence".
3. Sur l'obligation de quitter le territoire français : La cour a rejeté l'argument selon lequel la décision portant obligation de quitter le territoire français méconnaissait l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme, notant que Mme B... n'avait pas apporté de nouveaux éléments. Par conséquent, la cour a adopté les motifs du tribunal administratif pour juger ce moyen infondé.
Interprétations et citations légales
Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a jugé que l'argument de Mme B... selon lequel son renvoi méconnaissait ces stipulations n'était pas suffisant sans éléments nouveaux, signalant que "Mme B... reprend devant la cour, sans apporter d'élément de droit ou de fait nouveau, son moyen invoqué en première instance". Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : La décision du préfet de retirer le titre de séjour de Mme B... reposait légalement sur le statut de son conjoint, ce qui est conforme aux principes régissant le séjour des étrangers en France, notamment en ce qui concerne le lien familial et sa sortie du territoire.
Cette décision appelle finalement à une stricte interprétation des droits particuliers fondés sur le statut migratoire des conjoints, reliant la légalité des titres de séjour entre partenaires, et à l'importance de la procédure dans l'administration des recours en matière de droit d'asile et d'immigration.