Résumé de la décision
M. B..., un ressortissant sénégalais, a contesté un arrêté du préfet du Calvados qui refusait de lui délivrer un titre de séjour et l'obligeait à quitter le territoire français. Après avoir été débouté par le tribunal administratif de Caen, il a interjeté appel. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, rejetant la requête de M. B... pour les raisons suivantes : l'arrêté contesté était légalement signé, la décision de refus de titre de séjour était suffisamment motivée, et M. B... ne pouvait pas bénéficier des protections contre l'éloignement en raison de son statut de séjour.
Arguments pertinents
1. Délégation de signature : La cour a constaté que le signataire de l'arrêté contesté, M. A... C..., avait reçu une délégation de signature valide, ce qui rendait l'argument d'incompétence infondé. La cour a affirmé : "le moyen tiré de l'incompétence de l'auteur de l'arrêté contesté manque en fait et ne peut qu'être écarté."
2. Motivation de la décision : La cour a jugé que la décision de refus de titre de séjour était suffisamment motivée tant sur le plan factuel que juridique. M. B... n'a pas apporté d'éléments nouveaux pour contester cette motivation, ce qui a conduit à l'adoption des motifs du tribunal administratif.
3. Obligation de quitter le territoire : La cour a précisé que, puisque la décision de refus de titre de séjour n'était pas annulée, M. B... ne pouvait pas contester la décision d'obligation de quitter le territoire. Elle a noté que M. B... ne remplissait pas les conditions de protection contre l'éloignement en vertu de l'article L. 511-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.
Interprétations et citations légales
1. Délégation de signature : La cour a fait référence à l'arrêté du 19 janvier 2018, qui a accordé une délégation de signature à M. A... C..., précisant que cette délégation couvrait les matières relevant de sa direction, à l'exception des décisions de refus de titre de séjour. Cela a été interprété comme une confirmation de la légalité de l'arrêté.
2. Motivation de la décision : La cour a souligné que la décision de refus de titre de séjour était conforme aux exigences de motivation, en se basant sur les articles L. 313-11 et L. 313-14 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, qui stipulent les conditions d'octroi d'un titre de séjour.
3. Protection contre l'éloignement : Concernant l'article L. 511-4, la cour a interprété que M. B... ne pouvait pas bénéficier de la protection contre l'éloignement, car il avait été titulaire d'une carte de séjour temporaire portant la mention "étudiant" pendant la majeure partie de son séjour. La cour a cité : "L'étranger qui réside régulièrement en France depuis plus de dix ans, sauf s'il a été, pendant toute cette période, titulaire d'une carte de séjour temporaire portant la mention 'étudiant'".
En conclusion, la décision de la cour a été fondée sur une interprétation stricte des textes de loi en matière de séjour des étrangers, confirmant la légalité des décisions administratives contestées par M. B....