Résumé de la décision
La cour administrative a été saisie par l'association Vigilance Environnement, qui contestait la légalité d'un arrêté de la préfète de Maine-et-Loire autorisant la société Ferme éolienne de Chigné à exploiter un parc éolien. L'association a demandé l'annulation de la décision du préfet du 19 mai 2020, qui n'avait pas donné suite à sa demande. La cour a rejeté la requête de l'association, confirmant que l'arrêté du 11 avril 2016 était valide et que les conditions légales, notamment la distance minimale de 500 mètres autour des habitations, étaient respectées. De plus, l'association a été condamnée à verser 1 500 euros à la société Ferme éolienne de Chigné pour couvrir les frais exposés.
Arguments pertinents
Les éléments essentiels de la décision reposent sur plusieurs points juridiques :
1. Respect de la réglementation : La société Ferme éolienne de Chigné a fourni des preuves que l'implantation de ses éoliennes respecte la réglementation concernant la distance minimale de 500 mètres autour des habitations. En effet, le rapport de l’étude d’impact stipule qu’« aucune éolienne ne peut être implantée dans une zone tampon de 500 mètres autour des habitations et des zones urbanisables ».
2. Absence de fraude : L'association a allégué que l'autorisation avait été obtenue par fraude, mais la cour a estimé que cela n'était pas établi. Elle a souligné que la démolition d'un bâtiment inutilisé ne prouvait pas l'existence de manœuvres frauduleuses, affirmant qu'« une telle circonstance est, en effet, sans incidence pour apprécier le respect de la distance minimale ». La cour conclut que ces éléments n'influent pas sur la légalité de l'arrêté du 11 avril 2016.
3. Frais de justice : Concernant les frais, la cour a tranché que l'association Vigilance Environnement devait payer 1 500 euros à la société Ferme éolienne de Chigné en vertu des dispositions de l'article L.761-1 du code de justice administrative, qui précise que « la perte doit être mise à la charge de la partie perdante ».
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, plusieurs articles de loi sont appliqués. Voici une analyse structurelle :
- Réglementation sur la distance des éoliennes : Le respect des normes d’implantation d’éoliennes est en adéquation avec les exigences réglementaires, qui stipulent qu' « aucune éolienne ne peut être implantée dans une zone tampon de 500 mètres ». Cela implique une interprétation prudente des anciens bâtiments qui peuvent être non habités, mais qui sont étiquetés comme tels.
- Code de justice administrative - Article L.761-1 : Cet article indique clairement que les frais de justice doivent être supportés par la partie perdante. La décision stipule que « les dispositions de l'article L.761-1 du code de justice administrative empêchent que soit mise à la charge de l'Etat... la somme que l'association Vigilance Environnement demande ». Cela montre l'importance de la responsabilité financière dans les litiges administratifs.
La décision, fondée sur des considérations de droit précises en matière d'urbanisme et de gestion environnementale, a à la fois confirmé la légalité des actions de la société d'exploitation éolienne et souligné la rigueur des exigences administratives.