Résumé de la décision
M. A..., ressortissant albanais, a contesté un arrêté du préfet d'Ille-et-Vilaine du 23 mai 2018, qui rejetait sa demande de titre de séjour, l'obligeait à quitter le territoire français et fixait son pays de renvoi. Le tribunal administratif de Rennes a rejeté sa demande d'annulation de cet arrêté. M. A... a fait appel de cette décision, soutenant que l'arrêté était insuffisamment motivé, portait atteinte à sa vie privée et familiale, et méconnaissait les droits de l'enfant. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, considérant que l'arrêté était suffisamment motivé et que les atteintes à la vie privée et familiale de M. A... n'étaient pas disproportionnées.
Arguments pertinents
1. Motivation de l'arrêté : La cour a jugé que l'arrêté contesté était suffisamment motivé, car il exposait de manière détaillée les considérations de droit et de fait sur lesquelles il se fondait. La cour a noté que la demande de rendez-vous de M. A... ne prouvait pas qu'il avait une demande de titre de séjour en cours d'instruction.
> "L'arrêté contesté expose de manière détaillée les considérations de droit et de fait sur lesquelles il se fonde. Il est donc suffisamment motivé."
2. Droit au respect de la vie privée et familiale : La cour a examiné les circonstances personnelles de M. A..., notamment la présence de sa famille en France, mais a conclu que l'arrêté n'avait pas porté une atteinte disproportionnée à son droit au respect de sa vie privée et familiale.
> "L'arrêté contesté n'a pas porté à son droit au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée."
3. Erreurs de fait et de droit : La cour a rejeté les arguments de M. A... concernant les erreurs de fait et de droit, en affirmant que l'arrêté n'était pas entaché d'erreur manifeste d'appréciation.
> "Cet arrêté n'est pas entaché d'erreur manifeste d'appréciation de ses conséquences sur la situation personnelle de M. A..."
Interprétations et citations légales
1. Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : La cour a appliqué cet article pour évaluer si l'arrêté portait atteinte à la vie privée et familiale de M. A.... Elle a souligné que toute ingérence doit être prévue par la loi et nécessaire dans une société démocratique.
> "Aux termes de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : 'Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale...'"
2. Article 3-1 de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant : La cour a également examiné si l'arrêté méconnaissait les droits de l'enfant, concluant que les arguments de M. A... ne démontraient pas une violation de cet article.
> "Il n'a pas méconnu les stipulations de l'article 3-1 de la convention internationale relative aux droits de l'enfant."
3. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : La cour a fait référence à ce code pour justifier la légalité de l'arrêté du préfet, en affirmant que les procédures avaient été respectées.
> "Il ressort des pièces du dossier que, postérieurement au rejet de son recours... M. A... a sollicité un rendez-vous... Toutefois cette circonstance ne permet pas d'établir qu'à la date de l'arrêté contesté le préfet... était saisi d'une demande de titre de séjour déjà enregistrée."
En conclusion, la cour a rejeté la requête de M. A..., confirmant que l'arrêté du préfet était légal et justifié, tant sur le plan de la motivation que sur celui des atteintes aux droits fondamentaux.