Résumé de la décision
La société Sell It, immatriculée en 2018, a sollicité une habilitation et un agrément pour devenir partenaire du système d'immatriculation des véhicules, mais sa demande a été rejetée par le préfet du Calvados en février 2019. Après un recours gracieux sans réponse et un appel au tribunal administratif rejeté, la société a décidé de se désister de sa requête. Le tribunal a acté ce désistement, déclarant qu'il est pur et simple, sans opposition à ce qu'il en soit donné acte.
Arguments pertinents
1. Rejet de la demande d'habilitation et d'agrément : Le préfet a avancé que la société Sell It ne remplissait pas les conditions requises, notamment en raison du nombre de ventes effectivement réalisées. La société contestait ce point en affirmant sa conformité à tous les critères, notant que son livre de police prouvait ses déclarations d'activité.
2. Droit de recours : La société a usé de tous les recours possibles (gracieux et contentieux) avant de décider de se désister, ce qui montre une volonté d'explorer les voies juridiques avant de renoncer à son action.
3. Désistement d'action : Le tribunal a considéré ce désistement comme "pur et simple", ce qui implique qu'il n'y a eu aucune condition ou réserve attachée à cette décision, permettant ainsi au tribunal de notifier officiellement leur décision.
Interprétations et citations légales
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article est souvent invoqué pour demander le remboursement des frais engagés lors d'une procédure. Dans cette affaire, la société avait demandé la charge des frais pour un montant de 1500 euros, soulignant les conditions dans lesquelles les frais peuvent être alloués.
- Arrêté du 9 février 2009 relatif aux modalités d'immatriculation des véhicules : Bien que non explicitement cité dans les décisions, cet arrêté régit les conditions précises d'habilitation des professionnels de l'automobile. La discussion autour de l'interprétation de ses dispositions a été au cœur du rejet du préfet.
- Code de la route - Dispositions générales : Les conditions d'habilitation relèvent également des régulations établies par le Code de la route, qui impose des devoirs spécifiques aux professionnels dans le domaine de la vente de véhicules.
Ces références légales montrent qu'il existe un cadre juridique rigoureux encadrant les habilitations dans le secteur automobile, et que le préfet devait se fonder sur des faits concrets et des documents précis pour justifier son rejet. La décision finale, bien qu'issue d'un désistement, renforce le principe de proportionnalité et de respect des droits des requérants face à des décisions administratives.