Résumé de la décision
Mme Buannic a contesté le jugement du tribunal administratif de Rennes qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté ministériel, l'ayant reclassée au 10ème échelon de son grade de secrétaire d'administration et de contrôle du développement durable (SACDD). Elle a demandé à la cour d'annuler ce jugement et d'enjoindre au ministre de procéder à son reclassement au 11ème échelon. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, soulignant que les moyens d'appel de Mme Buannic n'étaient pas fondés et qu'elle ne fournissait pas d'éléments nouveaux.
Arguments pertinents
1. Rejet des moyens d'annulation : La cour a écarté les moyens soulevés par Mme Buannic, en précisant qu'elle se bornait à reproduire des arguments déjà rejetés par les premiers juges sans apporter de nouveaux éléments. La cour a déclaré : "il y a lieu, dès lors, de les écarter par adoption des motifs retenus à bon droit par les premiers juges".
2. Politique de reclassement : Bien que Mme Buannic indique que sa situation traduit une politique "anti-senior" et une application rétroactive des décisions administratives, la cour a constaté que ces allégations n'étaient pas assorties de précisions suffisantes. La cour a donc décidé d’écarter ces moyens tout en réaffirmant le principe d'exigence de preuve en contentieux administratif.
Interprétations et citations légales
La cour s'est fondée sur plusieurs textes réglementaires, notamment :
- Le décret n° 2009-1388 du 11 novembre 2009 qui introduit le Nouvel Espace Statutaire (NES) et définit les règles applicables au classement des échelons.
- Le décret n° 2012-1065 du 18 septembre 2012 qui précise les modalités de reclassement liées au NES et des dispositions sur lesquelles Mme Buannic s’est appuyée pour justifier sa réclamation.
La décision rappelle également que le reclassement doit s’effectuer dans le respect des règles de droit et des principes d'égalité de traitement. La cour souligne ainsi que "les règles régissant le NES ne lui ont pas été correctement appliquées" ne suffit pas à établir un droit à reclassement si cela n'est pas fondé sur une interprétation conforme aux textes législatifs en vigueur.
La cour termine sa décision en mentionnant les articles du Code de Justice Administrative, soulignant ainsi les fondements juridiques de sa compétence à statuer sur ce type d'affaire, notamment en termes d'examen des recours contre les décisions des autorités administratives.
Conclusion
En conclusion, la cour considère que le tribunal administratif avait correctement appliqué les règles en écartant les moyens de Mme Buannic. Sa demande d'annulation et de reclassement a donc été rejetée, confirmant ainsi l’aptitude de l'administration à décider des reclassements en fonction de dispositions légales précises.