Résumé de la décision
M. A..., ressortissant guinéen, a contesté devant la cour l'annulation d'un arrêté préfectoral du 20 mars 2018 lui refusant un titre de séjour en France et l'obligeant à quitter le territoire français. Le tribunal administratif de Caen a rejeté sa demande le 4 octobre 2018. M. A... a fait appel de ce jugement, arguant que la décision méconnaissait ses droits, notamment ceux prévus par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme et d'autres dispositions légales concernant les droits des étrangers. La cour, après examen des circonstances et des informations fournies par M. A..., a confirmé le jugement de première instance, rejetant sa requête.
Arguments pertinents
1. Absence de contribution effective à l'entretien de l'enfant : La cour a noté que M. A... ne pouvait pas prouver qu'il contribuait effectivement à l'entretien et à l'éducation de son enfant, prérequis pour obtenir un titre de séjour. Selon l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, "la carte de séjour temporaire portant la mention 'vie privée et familiale' est délivrée de plein droit... à l'étranger... qui est père ou mère d'un enfant français mineur résidant en France, à la condition qu'il établisse contribuer effectivement à l'entretien et à l'éducation de l'enfant".
2. Évaluation des attaches familiales : La cour a également souligné que M. A... ne justifiait pas d'une insertion sociale et professionnelle stable en France ni d'absence d'attaches familiales dans son pays d'origine, ce qui affaiblissait sa position. Elle a affirmé que "l'intéressé ne justifie pas d'une insertion sociale et professionnelle stable et ancienne sur le territoire français".
3. Absence de menace pour l'ordre public : Bien que M. A... soutienne que sa présence en France ne représentait pas une menace pour l'ordre public, ce point a été jugé inopérant car l'arrêté préfectoral n'était pas fondé sur une telle considération.
Interprétations et citations légales
1. Exigence de contribution à l'entretien de l'enfant : L'interprétation de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile a été au cœur de la décision. Cet article stipule que pour bénéficier d'un titre de séjour pour motifs familiaux, l'étranger doit prouver sa contribution à l'entretien de l'enfant. La cour a constaté que M. A... n'avait pas fourni suffisamment de preuves à cet égard.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : "Sauf si sa présence constitue une menace pour l'ordre public, la carte de séjour temporaire... est délivrée de plein droit... à l'étranger... qui est père ou mère d'un enfant français mineur résidant en France, à la condition qu'il établisse contribuer effectivement à l'entretien et à l'éducation de l'enfant".
2. Droits de l'enfant : La cour a également pris en compte les droits de l'enfant, citant l'article 3 de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant qui stipule que "l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale". Cependant, la cour a jugé que M. A... ne démontrait pas que sa présence en France était dans l'intérêt supérieur de son enfant.
- Convention internationale relative aux droits de l'enfant - Article 3 : "Dans toutes les décisions qui concernent les enfants... l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale".
3. Protection de la vie privée et familiale : En ce qui concerne le droit au respect de la vie privée et familiale, la cour a cité l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, indiquant que toute ingérence doit être justifiée et proportionnée. La cour a conclut qu'il n'y avait pas méconnaissance des droits invoqués par M. A...
- Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme - Article 8 : "Il ne peut y avoir ingérence d'une autorité publique dans l'exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu'elle constitue une mesure... nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique...".
En conclusion, la décision de la cour repose sur une interprétation stricte des conditions de délivrance d'un titre de séjour, renfor