Résumé de la décision
M. D... a introduit une requête devant la Commission centrale d'aide sociale, contestée par le département de la Seine-Maritime, concernant sa demande d'assistance sociale. À la suite du décès de M. D... en janvier 2019, l'instance n'a pas été reprise par ses ayants droit. La cour, en raison de l'absence de reprise de l'instance et conformément aux dispositions légales, a décidé de ne pas statuer sur la requête de M. D.... Cette décision a été rendue publique le 17 décembre 2020.
Arguments pertinents
Les principaux arguments de la décision peuvent être résumés comme suit :
1. Décès de M. D... : La cour a établi que le décès de M. D... a été signalé et qu'il n'y a pas eu de reprise de l'instance par ses ayants droit, ce qui empêche le tribunal de statuer sur la requête. Cela souligne l'importance de la continuité de l'instance pour le traitement des demandes administratives.
2. Inexistence de preuves : Le département a également soutenu que M. D... n'avait pas produit de pièces suffisantes pour justifier sa demande, ce qui est essentiel pour l’appréciation du bien-fondé des demandes en aide sociale.
Interprétations et citations légales
L'analyse juridique repose sur plusieurs articles de loi :
- Code de justice administrative - Article R. 634-1 : Cet article stipule que lorsque le requérant décède sans que ses ayants droit n'aient repris l'instance, il y a lieu de ne pas statuer sur la requête, suggérant que l'instance est personnelle et ne peut être transférée qu'aux ayants droit par le biais d'une demande formelle.
- Loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 - Article 12 : Cette loi fixe des dispositions sur le transfert de dossiers auprès des cours administratives d'appel. Le fait que le dossier ait été transféré à la cour administrative d'appel de Paris suite à cette loi témoigne des effets prolongés des demandes d’assistance sociale.
Cette décision rappelle également la nécessité d'assurer que les requêtes sont entretenues par les parties concernées et la présomption de signification de décès qui entraîne la fin de l'instance, sauf reprise par les ayants droit. La non-reprise de l'instance illustre un aspect crucial du droit administratif en matière de légitimité et d'intérêt à agir.