Résumé de la décision
M. F... G... a contesté un jugement du tribunal administratif de Paris rejetant sa demande d'annulation d'avis de sommes à payer émis par l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris pour son séjour en unité de soins de longue durée. En substance, il prétendait que son transfert vers cette unité n'était pas justifié par des raisons médicales. La cour a rejeté sa requête, confirmant que le transfert était fondé sur des considérations médicales appropriées et que M. G... ne fournissait aucune preuve validant ses allégations. Par conséquent, la cour a également rejeté les demandes de frais auprès de l'assistance publique.
Arguments pertinents
1. Sur la justification du transfert :
La cour a reconnu que le transfert de M. G... en unité de soins de longue durée avait été prescrit pour des "décompensations cardiaques à répétition" par le docteur Cailleaux, ce qui fonde la nécessité du transfert sur des considérations médicales, et non administratives :
> « M. G... ne fournit aucun élément dont il ressortirait que son maintien dans le service de soins de suite et de réadaptation où il avait été initialement reçu s'imposait. »
2. Sur l'irrecevabilité de la requête :
Bien que la cour n'ait pas eu besoin de se prononcer sur la fin de non-recevoir soulevée par l'Assistance publique, elle a souligné que la requête était fondamentalement infondée :
> « En résulte que la requête présentée par M. G... doit être rejetée. »
3. Sur la demande de frais :
La cour a également rejeté la demande de M. G... au titre des frais engagés, arguant que l'Assistance publique n'était pas la partie perdante dans cette instance :
> « Les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce que soit mise à la charge de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris la somme que M. G... demande. »
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie principalement sur les références au Code de la santé publique et au Code de justice administrative. Voici les interprétations clés et les citations légales pertinentes :
1. Justification médicale :
Selon le Code de la santé publique, l'administration des soins, notamment dans le cadre des établissements de santé, doit se conformer à des critères stricts relatifs à la nécessité médicale des traitements. Dans ce cas, le transfert a été recommandé par un médecin pour des raisons médicales, ce qui est confirmé par l’évaluation des pathologies de M. G...
2. Recours au Code de justice administrative :
Les articles L. 761-1 du Code de justice administrative, qui traite des frais d'instance, stipule :
> « Les frais exposés par une partie, non compris dans les dépens, ne peuvent être mis à la charge d'une autre partie que si celle-ci est la partie perdante. »
Cette disposition souligne que l'Assistance publique, ne perdant pas l'instance, n'est pas tenue de rembourser les frais.
3. Droit à l'information des patients :
Bien que ce point n'ait pas été central dans le jugement, le contrôle de l'information donnée aux patients concernant les tarifs et les services relève des obligations des établissements de santé. Dans cette affaire, il a été soutenu que M. G... était informé des tarifs associés à son hospitalisation, ce qui renforce la position de l’établissement.
En somme, la cour a validé la légitimité du transfert de M. G... à l'unité de soins de longue durée fondée sur des considérations médicales bien établies, rejetant ainsi les arguments de ce dernier concernant son impréparation à la facturation.