Résumé de la décision
La société Paprec Île-de-France a formé un recours devant la Cour pour contester le jugement du Tribunal administratif de Melun, qui avait rejeté sa demande de réduction de la cotisation foncière des entreprises et de la taxe pour frais de chambre de commerce et d'industrie pour l'année 2014. Néanmoins, par un mémoire enregistré le 31 octobre 2018, la société a déclaré se désister de sa requête, ce qui a conduit la Cour à prendre acte de ce désistement.
Arguments pertinents
1. Surévaluation de la base d'imposition : La société soutenait que le tribunal n'avait pas répondu à son argument sur la surévaluation de la base d'imposition à la cotisation foncière des entreprises.
- _Citation pertinente_ : « les premiers juges n'ont pas répondu au moyen tiré de la surévaluation de la base d'imposition... »
2. Évaluation des locaux : Le jugement contesté a considéré que les locaux utilisés comme bureaux étaient une fraction distincte, ce qui a conduit à une évaluation séparée de leur valeur locative. La société argüait que toutes les structures faisaient partie du même ensemble et devaient être évaluées ensemble sur la base d'un local-type d'entrepôt.
- _Citation pertinente_ : « tous les bâtiments sont situés sur le même groupement topographique et sont destinés à être utilisés par le même occupant... »
3. Pondération des surfaces : La société mentionnait également que la surface des bureaux devait être pondérée à 0,5, afin de refléter correctement leur usage par rapport à l'ensemble du site.
- _Citation pertinente_ : « la surface des bureaux doit être pondérée à 0,5... »
4. Comparaison avec la taxe foncière : Un autre point soulevé concernait la surévaluation de la base d'imposition à la cotisation foncière des entreprises par rapport à la taxe foncière sur les propriétés bâties.
- _Citation pertinente_ : « la base d'imposition à la cotisation foncière des entreprises est surévaluée par rapport à celle retenue au titre de la taxe foncière... »
Interprétations et citations légales
Cette décision s’appuie sur les principes d'évaluation fiscale des biens immobiliers et la distinction entre différents types d'usage des locaux :
1. Code général des impôts - Article 324 A : Cet article prévoit les règles d'évaluation des locaux utilisés par les entreprises, en établissant que les locaux doivent être évalués soit par référence à leur valeur locative, soit par un local de référence. La Cour a souligné que le tribunal administratif a méconnu ces dispositions.
- _Citation directe _: « méconnaissance des dispositions de l'article 324 A de l'annexe III au code général des impôts... »
2. Code de justice administrative - L. 761-1 : Ce texte énonce les conditions dans lesquelles une partie peut demander le remboursement des frais engagés dans le cadre d'un litige. Bien que la question des frais n'ait pas été tranchée ici en raison du désistement, elle aurait potentiellement eu un impact si la requête avait été maintenue.
En résumé, la décision a pris acte du désistement de la société, mais elle soulève d'importants points de droit concernant l'évaluation de la valeur locative des biens immobiliers exploités par des entreprises, ainsi que les principes d'application des règles fiscales pertinentes.